Les nouveaux parlementaires issus des dernières élections législatives auront la lourde tâche de pallier les lacunes, les incohérences et autres vides juridiques du système électoral actuel. D’autant plus que le pays se prépare aux prochaines élections communales.
Selon l’observatoire Safidy (Sampana Anaraha-maso ny fifidianana, ivon’ny demokrasia ifarimbonana), bien que les lois électorales constituent une base solide pour organiser une élection conforme aux standards internationaux, plusieurs points sont à améliorer.
Parmi les problèmes identifiés figurent, entre autres, l’absence d’encadrement juridique de la période de précampagne électorale, le manque de sanctions en cas d’utilisation des moyens de campagne avant l’heure autorisée et l’ineffectivité de la réglementation du financement des campagnes électorales. L’observatoire remet également sur le tapis le non-respect des dispositions sur la transparence du financement des campagnes électorales par les candidats, ainsi que l’inobservation de la tenue d’un compte unique et de l’ouverture d’un compte bancaire dédié à la gestion des fonds de campagne. Des irrégularités concernant l’adoption des décrets ont aussi été pointées du doigt par Safidy. Ces observations appellent les autorités étatiques à veiller scrupuleusement au respect de la loi électorale.
En effet, le décret de convocation des électeurs ainsi que celui fixant le montant de la contribution des candidats aux frais d’impression, doivent être publiés en même temps que le décret fixant le nombre de députés à élire, la répartition des sièges et le découpage des circonscriptions, sans oublier les décrets fixant les modèles de certaines pièces à fournir et les modalités d’organisation des élections législatives de 2024, détaillant le chronogramme légal.
Dans la foulée, Safidy a reçu 204 signalements depuis le début de la campagne électorale jusqu’à la fin du mois de mai. Ce qui témoigne de l’importance de ces enjeux pour la démocratie malgache. Il appartient désormais aux nouveaux députés de s’atteler à la tâche et de combler les lacunes juridiques du système électoral pour garantir des élections toujours plus transparentes et équitables.
F.M