Mois de juin. La fin du premier semestre. Une période faste pour l’évaluation à mi-parcours des réalisations depuis janvier. Mais surtout, pour le cas de Madagascar en particulier et l’hémisphère sud en général, le début de l’hiver, vu que le dernier cyclone dénommé Ialy (nom donné par la Grande île) s’est formé le 21 mai, pour signer la fin définitive de l’été austral. Quoi qu’il en soit, même si l’hiver commence à peine, il revêt déjà le caractère de « Tsy mena-mivadika » (qui n’a pas honte de changer) : un matin plus frais suivi d’une journée plus chaude pour se terminer par un froid de canard le soir venu. S’ensuivent les différentes maladies saisonnières comme la toux, le rhume, la grippe…
Il faut maintenant sortir les vêtements chauds et puis s’attendre à ce que ceux-ci deviennent des fardeaux à porter une fois que le soleil brille, avant qu’on ne les remette à nouveau pour rentrer le soir. L’habitude des bureaucrates consistant à laisser les vestes sur la chaise de bureau est compréhensible à ce moment-là. De leur côté, les élèves peaufinent les derniers préparatifs avant les examens finaux et officiels. Ceux des écoles catholiques ont déjà commencé les leurs avec le CEPE le 31 mai, puis le BEPC depuis lundi. D’après les observations de nos aïeux, examens officiels riment parfois avec temps frais et même crachins. Le CEPE du 18 juin va confirmer ou infirmer cette régularité tendancielle.
Le dernier et non des moindres sera sans doute l’attente des résultats des législatives du 29 mai à travers le pays. Beaucoup d’incidents ont été constatés, tant durant la campagne qu’après le recensement des voix. Autant dire que ce dernier est la seule opération exemptée d’anomalie si l’on ne tient pas compte des coupures d’électricité, vu que cela ne concerne que les bureaux de vote raccordés au réseau électrique. Mais quels que soient les résultats annoncés, ceux-ci vont déterminer la politique appliquée durant les cinq prochaines années sachant que la Chambre basse a parfois le dernier mot à dire dans les différents projets de loi, dont les LFI et les LFR.
Espérons que le climat politique actuel, plus chaud que jamais, ne sera pas les prémices d’une crise politique qui va de nouveau plonger le pays dans le chaos. D’autant plus que d’après les tendances provisoires, les candidats indépendants sont plus nombreux à être élus que ceux de l’opposition. Qu’ils ne se sentent pas être des « électrons libres » qui changent de camp comme bon leur semble, ou qu’ils ne soient pas des « zatran’ny lalan-dririnina ka fahavaratra avy no manao hitsin-dalana » (des habitués du trajet en hiver qui empruntent le chemin le plus court même en période des pluies) …
Lova R.