Gares routières: le trafic atteint les niveaux de la haute saison

Après une traversée du désert depuis la fin des vacances de Pâques, le trafic au niveau des gares routières retrouve les niveaux des grandes affluences. En effet, la barre des 100 départs au quotidien dans chaque gare est effectivement atteinte depuis samedi, contre la moitié auparavant, voire même le tiers, aussi bien au « Fasan’ny Karana » qu’à la gare routière d’Andohatapenaka. La majorité des clients sont des marchands des régions qui s’approvisionnent à Antananarivo en prévision des fêtes des Pères et de l’Indépendance.

Au « Fasan’ny Karana », 98 véhicules, embarquant 1.685 passagers, ont pris le départ hier. Avec 70 véhicules et 1.275 passagers, la RN 7 reste toujours la plus prisée pour les habitués de cette gare, en particulier la destination Fianarantsoa avec ses 19 véhicules et 380 passagers.
A la gare routière Maki d’Andohatapenaka, 112 voitures ont pris le départ hier, embarquant 1.989 passagers. Avec 46 voitures et 789 passagers, Mahajanga (RN 4) reste toujours la destination phare des usagers de cette gare. Elle est suivie par Toa­masina (RN 2) avec 27 voitures et 491 passagers.
Les coopératives travail­lant dans ces gares routières ont noté toutefois que l’affluence pré-pandémie n’est pas encore atteinte. En effet, en 2019, à la même période, en moyenne 150 voitures ont pris le départ au « Fasan’ny Karana » contre 120 voitures à la gare routière d’Andoha­tapenaka.

Hausse de la charge d’exploitation

Les propriétaires de voitures déplorent actuellement la hausse de la charge d’exploitation, notamment les entretiens et la consommation de carburants, à cause des états déplorables de la route. En effet, il a fallu au­paravant 9 heures de route pour relier Antananarivo à Fianarantsoa. Ce trajet prend au moins 12 heures actuellement. La situation est à peu près la même pour Antana­narivo-Toamasina.

« Cette situation nous oblige à engager parfois deux chauffeurs, conformément à l’arrêté ministériel de 2008 qui stipule que les voitures de la zone nationale devraient être conduites par deux chauffeurs qui se relayeront si la durée du trajet dépasse les 8 heures », déplorent les coopératives.
Malgré cette situation, elles ont rassuré qu’aucune révision à la hausse du frais de transport n’est envisagée. 30.000 ariary pour Toa­ma­sina, 50.000 ariary pour Maha­janga, 120.000 ariary pour Antsiranana, 37.000 ariary pour Fianarantsoa, 75.000 ariary pour Toliara, 50.000 ariary pour Manakara et 140.000 ariary pour Tao­lagnaro.

Sera R.

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