Le doute est permis !

Confrontation et transparence vont de pair dans un processus électoral crédible et dans un contexte de suspicion où chaque camp déclare avoir été victime de fraude. Après tout, avant de contester les résultats, dénoncer ne suffit pas, encore moins se justifier et se lamenter, il faut des preuves irréfutables qu’effectivement il y a eu bourrage et trucage des urnes en faveur d’un candidat, à l’encontre de la volonté du plus grand nombre.
Quelques jours après le vote et après les premières tendances au cœur des préoccupations des candidats, chaque plateforme politique s’accuse mutuellement d’avoir fraudé et enfreint les règles, à l’origine de différentes anomalies rapportées et signalées durant le scrutin.
L’opinion publique s’attend déjà à une telle tournure électorale, à la fois nécessaire et inéluctable dans le seul but de déterminer les gagnants et les perdants. Dans ce cas, la vérité des urnes prend tout son sens car la voix des urnes est la voix du peuple. D’ailleurs, plusieurs candidats ont déjà déposé un recours ayant à peu près le même motif qu’est la suspicion de fraude, auprès de la Haute cour constitutionnelle.
Chacun estime qu’Il est inacceptable et anti-démocratique de fausser la sincérité de la vérité des urnes et d’inverser l’ordre des chiffres écrits noir sur blanc, dans les procès-
verbaux. Les accusations de fraude sont bien évidement réciproques. C’est pourquoi les demandes de confrontations affluent à la Ceni, pour avoir le cœur net, à vrai dire.
Pour le moment, chaque camp ne s’avoue pas vaincu. La défaite ne fait pas partie de leur vocabulaire, malgré les premières tendances synonymes de victoire avant la lettre pour certains, mais suscitant des doutes chez les autres. L’espoir est de mise tant que la Ceni et la HCC ne rendent pas le
verdict des urnes.

Rakoto

Partager sur: