Cris de triomphe, l’euphorie dans les rues, des visages ivres de bonheurs… C’est vrai qu’une victoire sportive, notamment à l’échelle internationale, fait toujours chaud au cœur et du bien au moral, dans un contexte de fortes tensions politiques. Voir les Barea de Madagascar prendre le dessus sur les Cœlacanthes des Comores, dans la course à la qualification de la Coupe du monde 2026, a procuré des émotions de la victoire ressenties chez l’ensemble des Malgaches, faisant preuve d’esprit sportif. De plus, ce succès place les Barea en tête du classement provisoire du groupe I.
C’est bien qu’un rêve de disputer une Coupe du monde. Et Madagascar a de très bonne chance d’y parvenir en continuant sur cette lancée devant son prochain adversaire, le Mali, à prendre au sérieux.
Maintenant imaginer une seconde que les Barea ont trébuché devant les Cœlacanthes. Une défaite amère qui mettra certes le moral des inconditionnels et du public des Barea à zéro, mais qui va susciter sans conteste des critiques virulents sur les réseaux sociaux. La Fédération malgache de football serait traitée de tous les noms et même l’Etat ne serait pas épargné.
Déjà cette rencontre aurait dû se disputer à domicile, au stade des Barea à Mahamasina, devant des milliers de spectateurs en folie. Mais la suite, tout le monde la connait, la Confédération africaine de football (Caf) en a décidé autrement, en n’homologuant pas ce stade pour cause de non conformité aux exigences internationales, obligeant ainsi les Barea à chercher leur qualification sur un terrain neutre. A vrai dire, les responsables n’ont pas réalisé dans le délai imparti les travaux nécessaires recommandés. Puis, il faut l’admettre que le temps de préparation de l’équipe nationale, n’est pas optimal. De nombreux joueurs manquent d’automatisme et de matchs amicaux.
Mais heureusement, les Barea ont su surmonter ces handicaps. Puis depuis les années 70, la sélection nationale comorienne n’a jamais battu l’équipe de Madagascar.
JR.