En réponse à la victoire de l’extrême droite aux élections européennes, le président français a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale, juste après l’annonce des résultats, hier. Cette décision politique défraye le chronique non seulement en France, en Europe, mais également dans le monde entier. De nouvelles élections législatives auront lieu le 30 juin et le 7 juillet. Mais déjà, le risque d’une nouvelle cohabitation, est réel.
Très loin de la réalité politique française, mais l’opposition à Madagascar n’aspire qu’à une chose : la cohabitation au sein du régime en place qui semble être utopique sans avoir obtenu la majorité au sein de l’Assemblée nationale.
Après tout, force est de constaterque la cohabitation n’a jamais apporté rien de bon pour le pays. La période transitoire en est le mauvais exemple le plus connu. Avec l’intervention des partenaires et des organisations régionales, la feuille de route de 2011 avait imposé au Chef de l’Etat de nouer des alliances avec d’autres forces politiques pour former le gouvernement transitoire, en échange d’une reconnaissance internationale.
Le numéro un de la Transition avait alors dû composer avec trois mouvances des trois anciens présidents de la République, Albert Zafy, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Deux chambres parlementaires de la Transition ont été créées. C’était un véritable panier de crabes.
Résultats : aucune avancée majeure en termes de développement économique pour le pays car chaque mouvance a passé son temps à tirer les uns sur les autres durant trois ans de cohabitation et de guéguerre politique.
Ceci étant, on n’en est pas encore là aujourd’hui, mais il est indéniable qu’une nouvelle cohabitation avec les opposants, risque encore une fois de plonger le pays dans un cafouillage politique qui ne mène à rien.
Rakoto