Dans une récente interview accordée à RFI, Tojo Lytah Razafimahefa, président de la Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM) et vice-président du Groupement des entreprises de Madagascar (Gem), a exprimé ses préoccupations pour le secteur aérien national. « La capacité aérienne nationale actuelle prend en otage non seulement le secteur du tourisme, mais toute l’économie de Madagascar. On ne peut pas se contenter de deux avions de 70 places. C’est inadmissible pour un pays de 28 millions d’habitants de ne pas disposer d’une flotte aérienne fiable, viable et techniquement opérationnelle », a-t-il déclaré. Cet opérateur a également souligné l’état déplorable des infrastructures routières, les qualifiant de « quasiment impraticables ». Il a insisté sur le fait que cette situation affecte tous les secteurs d’activité, pas seulement le tourisme. « Le temps, c’est de l’argent ! Cela concerne aussi les entrepreneurs qui doivent se déplacer pour leurs affaires et traiter des dossiers administratifs à Tana », a-t-il ajouté.
Dans cette optique, le Gem souhaite une ouverture totale du ciel malgache à toutes les compagnies intéressées adoptant un système de cabotage permettant aux compagnies étrangères d’opérer des vols nationaux.
Depuis le 3 juin, Madagascar Airlines a renforcé sa flotte avec un nouvel appareil Q400 de 72 places, loué à la compagnie sud-africaine CemAir.A noter que la rencontre entre le Gem et le président de la République, initialement prévue en juin, devrait être reportée à juillet en raison de l’agenda chargé du chef de l’Etat.
Arh.
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