Sur les réseaux sociaux, chacun y va de son petit commentaire sur les résultats provisoires des élections législatives. Il y en a même qui se permet de tirer sur l’ambulance et de dénigrer leur adversaire déjà sur le carreau, devenu le dindon de la farce, notamment les transfuges qui courent à leur perte, une fois qu’ils ont retourné leur veste.
Les cris de la victoire résonnent avec un grand ouf de soulagement, d’avoir gagné haut la main cette bataille acharnée pour les uns et d’être sauvés par le gong pour les autres classés deuxième, mais futurs députés quand même dans les circonscriptions à forte densité de la population, selon la loi. Il s’en est fallu de peu pour que l’espoir devienne une illusion et la vérité des urnes fait place au cauchemar. Obtenir un siège à l’Assemblée nationale en occupant la deuxième place, n’a rien d’un exploité à vanter de manière fanfaronne. Au contraire, cela devrait leur faire prendre confiance de leur « vulnérabilité ».
Toutefois, contre toute attente, les résultats provisoires proclamés par la Ceni ne souffrent aucune contestation, du moins publiquement de la part des candidats. Bien évidemment, ceux qui figurent en tête du classement provisoire se disent satisfaits et piaffent déjà d’impatience à l’idée d’être élus officiellement députés de Madagascar.
Mais pour la HCC, rien n’est encore gagné, en tout cas pour les candidats dont les voix obtenues font l’objet d’un recours contentieux. La bataille est gagnée, mais pas encore la guerre. Avant de proclamer les résultats définitifs, les juges constitutionnels sont en train d’examiner les requêtes déposées par les candidats « victimes », accompagnées
d’éléments de preuves relatives dans l’ensemble à la fraude électorale. Peut-on s’attendre à des surprises, c’est l’avenir nous le dira.
Dans ce cas de figure, on peut vraiment dire que la décision finale appartient à la HCC qui est la seule habilitée à déclarer une victoire nette, claire et sans bavure.
JR.