« Les droits de l’enfant à l’épreuve de la Gestation pour autrui ». Aude Mirkovic, maître de conférences – HDR, enseignante à l’Université de Paris Saclay et porte-parole de l’Association juristes pour l’enfance, a tenu une conférence portant sur ce thème, destinée aux étudiants de M2 professionnel de la Faculté des droits et des sciences politiques (FDSP) de l’Université d’Antananarivo.
Organisée avant-hier par visio-conférence à la salle de la FDSP Ankatso, la conférence arrive à point nommé. En effet, cette pratique commence à se développer en silence et dans l’illégalité à Madagascar. L’aggravation de la pauvreté constitue d’ailleurs un grand risque chez des personnes vulnérables qui peuvent tomber dans le piège de l’exploitation. De plus, on est à une époque où les droits de l’enfant sont de plus en plus bafoués face à une montée d’une idée de « droit à l’enfant ».
Lors de son intervention, Aude Mirkovic a mis en exergue trois points essentiels : « la GPA fait d’un enfant l’objet d’un contrat de disposition. La GPA entache la filiation maternelle de sa certitude. La GPA n’est pas dans l’intérêt de l’enfant ». Elle a également évoqué la Déclaration de Casablanca pour l’abolition universelle de la GPA, signée par une centaine de spécialistes de droit des droits de l’enfant. Parmi ces signataires figure le Pr Faratiana Esoavelomandroso. Dans ce cadre, Aude Mirkovic a invité les étudiants à visionner le témoignage d’Olivia Maurel, née d’une GPA et qui milite pour son abolition.
Recueillis par Fahranarison