Stabilité politique: tous les yeux se tournent vers la HCC

Après que le président du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit (HCDDED), Pierre-Lenoble Navony, a décidé de saisir la Haute cour constitutionnelle suite aux évènements récents à l’Assemblée nationale, tous les yeux se tournent vers les juges d’Ambohidahy qui seront mis à l’épreuve pour la première fois, depuis leur nomination en 2021.

Récemment, Pierre-Le­noble Navony a saisi cette institution pour demander son avis sur des points se rapportant à la motion de censure avortée et à l’immixtion du président dans les affaires de la chambre basse. Il a également demandé l’avis de la HCC quant à la valeur juridique de la lettre du 8 décembre signée par le bureau permanent de l’Assemblée nationale et déclarant l’irrecevabilité de la motion censure.
Une chose est sûre. Le paysage et la conjoncture politique de 2023, année électorale, dépendront des décisions prises par les juges constitutionnels. D’ailleurs, en l’absence du Conseil du fampihavanana Malagasy (CFM), instance qui devrait arbitrer ce genre de situation, la HCC est la mieux placée pour trancher dans le but de préserver la stabilité politique et institutionnelle. C’était déjà le cas en 2015, quand cette institution a dû intervenir pour calmer les tensions entre les pouvoirs législatif et exécutif, suite à une tentative de motion de censure. Puis pareil en 2018, lorsque des membres de l’Assemblée nationale ont voulu le départ du président de l’époque et qui a failli compromettre la tenue de l’élection présidentielle.

Ambition

Pour dire que la stabilité est encore menacée, malgré l’échec du coup d’Etat institutionnel fomenté par quel­ques membres de la Cham­bre basse. Des députés de l’opposition tentent actuellement de jeter des étincelles en interpellant la HCC. Et pour cause, la Hcdded n’aurait pas agi sans la demande des 16 députés du parti Tiako i Madagasikara (TIM). Ces derniers ont été aperçus à Ambohidahy au moment où le président de la Hcdded a déposé sa demande.
Des questions se posent également quant à la véritable volonté de ce chef d’institution de s’aligner avec l’opposition, malgré que cela représente une menace réelle pour la stabilité en 2023, une année électorale.

Tsilaviny Randriamanga

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