Quelques jours avant Noël, le calme après la tempête ? 2022 a eu son lot de drames, d’imprévus, de polémiques et de rebondissements. Les dernières en date, la querelle de clocher et la vieille rengaine politique, ont secoué l’Assemblée nationale. A cause de cette motion de censure tuée dans l’œuf, la clôture de la session ordinaire à Tsimbazaza s’est déroulée dans une ambiance morose. Il y a eu comme un sentiment d’inachevé et revanchard.
Fin de partie. Rendez-vous l’année prochaine. Mais en attendant, l’heure devrait être à l’apaisement. Le temps est venu d’observer la trêve et d’enterrer la hache de la guerre. D’ailleurs un parfum de fête plane sur le pays. Et en pareille circonstance, la population n’aspire qu’à une chose : célébrer dans le calme les fêtes de fin d’année.
Même la présidente de l’Assemblée nationale a fait profil bas en lançant un appel à l’apaisement. Pour dire que ce chapitre plein de péripétie est clos, qu’il est également temps de tourner la page. Sauf que certains n’entendent pas de cette oreille et essaient encore d’allumer la mèche d’un pétard mouillé. Ils continuent encore de marteler les discours hargneux et provocateurs. A vrai dire, ils ne voulaient pas que la tension baisse d’un cran. Pour eux, il faut battre le fer tant qu’il est chaud.
Face à cette impasse insurmontable à l’Assemblée nationale, certains politiques frondeurs ont même eu l’idée de saisir la Haute cour constitutionnelle. Tout le monde voit clair dans leur jeu : mener une entreprise de déstabilisation politique sur fond de zizanie, pour ébranler le régime en vue de la présidentielle de 2023.
Les faiseurs de lois se croient tout permis derrière leur bouclier d’immunité parlementaire. Sans trêve, ils continuent à bousculer le gouvernement. Adieu veau, vache, cochon, couvée.
Tsilaviny Randriamanga