Le rapport mondial sur le développement humain 2023-2024 a été lancé officiellement hier. Ce rapport qui s’intitule « Sortir de l’impasse : Repenser la coopération dans un monde polarisé », souligne l’importance et le rôle du multilatéralisme face à des chocs mondiaux qui passent au-delà de nos frontières, selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Les indicateurs sont encore au rouge pour Madagascar. Sur les 35 pays en voie de développement, 18 n’ont pas encore pu rattraper leur indice de développement humain (IDH) en 2019. Parmi lesquels figurent Madagascar qui a vu son IDH se dégrader, notamment depuis la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19 ainsi que les autres chocs générés par les catastrophes naturelles telles que les cyclones et les inondations.
«Madagascar fait partie des pays les moins avancés et cela reste le cas dans le rapport actuel», a souligné Natasha Van Rijn, Représentante résidente du Pnud à Madagascar. C’était hier au Novotel à Ivandry, à l’occasion de la cérémonie de lancement du Rapport de développement humain mondial 2023-2024.
Des efforts allant dans ce sens ont été déployés par le Gouvernement après la pandémie de Covid-19 via différentes formes d’appuis aux plus vulnérables pour soutenir le processus de relèvement avec l’appui de partenaires techniques et financiers (PTF). «A ce propos, plus de 2 millions de ménages ont bénéficié d’appuis alimentaires à travers le «Vatsy Tsinjo», 112.000 familles ont reçu une aide financière «Vatsin’ankohonana» pour soutenir l’éducation de leurs enfants et 105.000 ménages ont bénéficié des travaux contre actifs «Asa avotra mirindra», a relaté Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des Finances (MEF).
Développer les collaborations
Comme le rapport l’indique clairement, il y a des pistes, des opportunités de collaborations pour faire face à des chocs qui sont à la fois endogènes et exogènes. «Le vrai défi et la vraie opportunité pour Madagascar comme tout autre pays du monde, c’est de voir comment collaborer dans ce système de multilatéralisme pour faire face à ces multiples chocs que ce soit socio-politique, changement climatique, économique entre autres», selon le numéro un du Pnud à Madagascar. Lui de poursuivre que, «Pour Madagascar, il y a une sorte de relèvement à la suite de la baisse mondiale de l’IDH due à la pandémie du Covid-19. Ce qui laisse beaucoup d’espoirs car il y a encore d’autres opportunités de collaboration mondiale qui se présentent pour aller encore plus loin sur le développement humain».
Fahranarison