Paradoxalement, plus la date du 26 juin approche, un moment de célébration en grande pompe, de l’anniversaire de l’Indépendance de Madagascar, faisant vibrer toute une nation, plus le jour fatidique arrive pour les candidats aux élections législatives. Les noms des 161 futurs députés de Madagascar, seront connus incessamment, laissant place à une nouvelle législature avec la présence à ne pas minimiser de l’opposition dans l’hémicycle. Leur rêve de siéger à Tsimbazaza se tient dans les urnes.
Et parmi les 473 candidats en lice, il y en a qui vont cueillir des lauriers et rafler une victoire à la Pyrrhus, trouvant enfin leur jour de gloire à marquer dans les annales. Pour eux, cette fête de l’Indépendance sera le début d’une nouvelle ère. Car être les représentants du peuple bénéficiaires d’une immunité parlementaire, l’un des droits et privilèges d’un député élu, ce n’est pas à la portée de tout le monde. Accéder au statut des honorables par la voie des urnes, ça s’arroge !
D’autres seront rabaissés au rang des vaincus dans les urnes, malgré les contestations en bonne et due forme, auprès de la HCC. Leur chemin menant vers Tsimbazaza s’arrête à Ambohidahy, une fois que les Juges constitutionnels aient proclamé les résultats définitifs des élections législatives. A ce moment-là, la messe sera dite, marquant aussi la fin du processus électoral, mais le début d’une nouvelle législature.
Peu de candidats ont déjà reconnu leur défaite, même s’ils ne l’ont pas manifesté ouvertement, en ne déposant pas de recours auprès de la HCC. Le chapitre est clos. Mais les observateurs se posent déjà la question, les candidats vaincus vont-ils accepter le verdict du peuple, au cas où leurs requêtes en contentieux électoral n’aboutiraient pas ou leur victoire provisoire se changerait en une défaite définitive le moment venu? Sans conteste, leur fête de l’Indépendance aura un goût amer.
JR.