Vive les vacances !

Fin d’une frénésie électorale et festive, retour à la dure réalité et au train-train quotidien qui peut en cacher un autre, pas forcément à grande vitesse et sur les bons rails, mais avec son rythme harassant et infernal. Après la fête, c’est le casse-tête surtout durant ces mois de juin et juillet, le temps des examens officiels, avant de prendre du répit et les routes de vacances en très mauvais état, qui peut tourner au cauchemar. Il faut avoir le goût de l’aventure, une bonne dose de patience et d’endurance, avant d’arriver à destination.
Jusqu’à preuve du contraire, à chaque période de vacances scolaires, Mahajanga, Toamasina, Foulpointe, Vato­mandry, Antsirabe… sont pris d’assaut par les vacanciers en provenance de la Capitale, en empruntant les routes nationales. Pendant quelques mois, ces régions optimisent les flux de touristes locaux qui contribuent énormément à leur développement économique. On a même comme une impression que grâce aux vacanciers, ces localités retrouvent leur souffle. Tout va pour le mieux. Vive les vacances !
Mais face à la dégradation de l’état des routes nationales, décourageant certains de partir en vacances y compris les touristes étrangers, sans être sûr qu’on arrivera à bon port, ces régions habituées à cet engouement touristique, risquent d’être déçues. D’ailleurs, beaucoup de routiers déconseillent les abonnés vacanciers de ne pas prendre des voitures de plaisirs au risque de s’attendre aux avaries mécaniques en tout genre.
Faire la promotion du tourisme local est tout à fait louable et ce n’est pas de refus, surtout pour les opérateurs, les commerçants, les transporteurs… Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs tout en sachant que l’état piteux de nos routes nationales constitue un véri­table frein au développement de ce secteur et par ricochet des régions. Certes, l’important n’est pas la destination, mais le voyage au bout de la route des impossibles.

JR.

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