La majorité absolue étant acquise par la plateforme Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (Irmar), la seule consolation qui reste aux plateformes Firaisankina et Collectif pour Madagascar, est d’assumer leur statut d’opposition, au sein de l’Assemblée nationale. Cette fois, vont-elles jouer le jeu ou comme auparavant, rester encore désunies autour du choix de leur chef ?
L’histoire retiendra que lors de la précédente législature, l’opposition en ordre dispersé n’arrivait à désigner d’un commun d’accord le chef de file de l’opposition à Tsimbazaza. Tout le monde aspire à devenir chef qu’au final, ce poste clé reste vacant. Mais après avoir uni leur force pour espérer venir à bout de l’Irmar loin des résultats escomptés,
ce tandem perdant entre Firaisankina et le Collectif pour Madagascar, à l’issue des élections législatives, n’a d’autres choix que de se résigner à accepter son sort.
Selon la loi 2011-013 portant statut de l’opposition et des partis d’opposition, l’opposition est dirigée par un chef (officiel) de l’opposition. Après chaque élection législative, les groupes politiques remplissant les conditions exigées par l’article 2 de la loi (Est d’opposition tout parti légalement constitué ou groupe politique qui développe pour l’essentiel des positions et des opinions différentes de celles du Gouvernement. L’appartenance à l’opposition doit faire l’objet d’une déclaration officielle et publique et doit être enregistrée au ministère de l’Intérieur) et qui se déclarent officiellement d’opposition, désignent d’un commun accord un chef de l’opposition.
Cette fois sera-t-elle la bonne ? A rappeler qu’à l’époque, la crise de leadership s’est emparée des partis de l’opposition. Ils n’arrivent à s’entendre sur la personne à désigner à tel point que l’opposition était scindée en deux blocs.
En 2019, même si la loi ne le permet pas, l’ancien président Marc Ravalomanana, fondateur du parti TIM,
s’était autoproclamé chef de l’opposition, alors qu’il ne faisait pas l’unanimité à l’époque, au sein de l’opposition. Un poste qui lui revenait de droit selon ses partisans, étant donné qu’il avait terminé deuxième aux élections présidentielles de 2018 et s’est classé deuxième quant au nombre de députés élus à l’Assemblée nationale.
Maintenant, après ce tous contre Andry Rajoelina, l’opposition n’a pas vraiment le choix que se de mettre sur une même longueur d’’ondes d’autant que les prétendants du chef de fille de l’opposition ne manquent pas et ont même déjà affiché leur ambition de porter ce titre, à l’image de Siteny Randrianasoloniaiko de Firaisakina et de Rolland Ratsiraka du Collectif pour Madagascar.
F.M