BEPC: un sujet se vend à 5.000 ariary sur Facebook

La fuite de sujets du BEPC ne s’arrête plus. Après l’affaire de Port-Bergé qui a conduit à l’arrestation d’un enseignant avec un sujet de Mathématiques et la suspension de 18 candidats, une autre fuite de sujet d’Histo-Géo a été découverte au CEG d’Anosibe An’ala ce mercredi, conduisant à l’arrestation de quatre élèves pris en flagrant délit avec un sujet traité après fouillage fait par les surveillants.

Selon les informations recueillies sur place, un de ces élèves a avoué après enquête qu’il a acheté ce sujet à 5.000 ariary auprès d’un compte Facebook, contre 30.000 ariary pour le sujet complet. Comme il voulait amortir son investissement, il a vendu le sujet pour la même somme à trois autres candidats, ce qui a conduit à leur arrestation plus tard.
Les enquêteurs soupçonnent un directeur d’une école privée d’Anosibe An’ala d’avoir aidé ces quatre élèves à traiter le sujet. Il fait ainsi l’objet d’une enquête actuellement. En outre, la gendarmerie a arrêté, hier à Toama­sina, le propriétaire du compte Facebook qui a vendu le sujet.

Plan B
La série de fuites s’est poursuivie hier avec le sujet d’Anglais pour les candidats de l’option A. En effet, des candidats de plusieurs CEG d’Antananarivo ont affirmé avoir vu le sujet d’Anglais avant le début de l’épreuve. Une situation qui a amené le ministère de l’Education nationale à passer au plan B.
Un nouveau sujet a été ainsi envoyé par mail à tous les chefs de centre du pays qui le copiaient au tableau noir. Les comités de vigilance et les responsables des sujets de chaque centre d’écrits les ont aidés pour synchroniser les copies sous la surveillance des forces de l’ordre. Par conséquent, on a enregistré un retard d’au moins 1h30 avant que les épreuves ne commencent.
D’après les témoignages des candidats, un tableau noir ne peut contenir la totalité du texte du sujet d’Anglais. Certaines questions ont été alors ignorées, elles n’étaient donc pas obligatoires. En tout cas, la majorité des candidats ont avoué que ce sujet d’Anglais de rechange était bien à leur portée.

Sera R.

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