Pollution: responsable de 31,3 % des décès à Madagascar

La pollution de l’eau, du sol et de l’air a des répercussions aussi bien sur le plan environnemental que social et économique. A Madagas­car, elle est le responsable de 31,3 % des décès. Rien que la présence des métaux lourds dans le sol conduit à une perte de 400 millions de dollars par an, selon l’estimation de Chemobs en 2020.
Concernant la pollution de l’eau, elle provoque des hépatites, des maladies gastro-intestinales chroniques, des maladies diarrhéiques ainsi que des troubles neurologiques des enfants. En 2019, des maladies diarrhéiques ont frappé plus de 650.000 personnes à Madagascar. Quant à la pollution de l’air, elle est à l’origine des affections respiratoires comme la toux, les infections respiratoires aiguës, l’asthme et les pneumonies. Six sur 10 en­fants de moins de 5 ans ont succombé à une crise d’asthme. A Madagascar, on évalue la perte de productivité liée à la pollution de l’air à 800.000 dollars par an.

Feuille de route
Face à ce contexte, on éla­bore, sous l’égide du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), une feuille de route sur la gestion des pollutions à Madagascar depuis 2020. Elle a fait l’objet d’une signature de protocole d’accord entre le Medd et le « Global alliance on health and pollution (GAHP) » en 2022, avant d’être validée en atelier par les acteurs œuvrant dans le domaine, hier à l’hôtel Colbert Antaninarenina.
« L’objectif de cette feuille de route est de diminuer au moins de 50% toutes les sources de pollution à Madagascar d’ici 10 ans », a indiqué le secrétaire général du Medd, Moïse Rasamoelina. Les actions stratégiques, les priorités de Madagascar en termes de lutte contre la pollution et surtout, le financement durable pour éliminer les activités de pollution constituent ainsi les grandes lignes de cette feuille de route.
« Une fois validée, elle servira de document-cadre, de guide, de cadrage stratégique en matière de pollution, et d’outil d’aide à la prise de décision pour les parties prenantes, les partenaires techniques et financiers ainsi que les organismes publics et privés », a fait savoir le secrétaire général du Medd.

Sera R.

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