GVEC: Transformer les vies et favoriser l’entrepreneuriat

Le programme de Développement des filières agricoles inclusives (Defis) s’engage à soutenir les petits producteurs à travers les Groupements villageois d’entraide communautaire (GVEC). Depuis 2019, le programme Defis, financé par le Fonds international de développement agricole (Fida), a permis à 13.190 exploitations agricoles familiales (EAF) de bénéficier des avantages offerts par 686 GVEC répartis dans tout le pays.
«Ce programme permet non seulement d’offrir des services financiers de proximité tels que l’épargne et le crédit, mais aussi des services non financiers comme l’éducation financière», explique-t-on.
Les GVEC se composent de 15 à 25 membres qui mettent en commun leurs économies pour accorder des prêts internes, favorisant ainsi une autonomie financière collective. Ces groupements ont bien servi aux femmes et autres petits producteurs non desservis par les institutions de microfinance traditionnelles.
A Manakara, le GVEC Miaradia a distribué un montant record lors de son premier cycle grâce à une gestion rigoureuse de ses ressources. Comme en témoigne une des femmes membres, Madeleine Razanavelo, «En intégrant le GVEC, j’ai pu payer les frais de scolarité de mes enfants et financer les semis pour la nouvelle saison rizicole». Ce groupe constitué en décembre 2022, a partagé 4,473 millions d’ariary entre ses membres à la fin de son premier cycle, démontrant ainsi l’efficacité du réinvestissement collectif.
A Ihosy, le GVEC Soafaniry, actif depuis 2019, compte maintenant 34 membres. Lucien Paul Raheriandrinia, un membre du groupement, explique que «grâce aux parts du GVEC et aux revenus de mon élevage, j’ai pu acquérir une maison». Ce GVEC prévoit de constituer un capital de plus de 10 millions d’ariary d’ici septembre 2024, avec des projets de plantation de manioc et la production de semences de riz.
Les GVEC ont également réduit leurs taux d’intérêt pour favoriser une plus grande participation financière. Selon le rapport du programme Defis, «Avec des taux passant de 9 à 8 %, ces groupements encouragent leurs membres à ouvrir des comptes auprès des institutions de microfinance et des banques régionales».

Arh.

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