Conformément à la Loi fondamentale, les nouveaux élus de l’Assemblée nationale entament leur prise de fonction officielle ce jour à Tsimbazaza. Cette journée marque également la rupture avec l’ancienne législature, à multiples égards. Bien évidemment, la composition des nouveaux membres du Bureau permanent sera scrutée de près, à commencer par celui ou celle qui va présider l’institution pour les cinq années à venir.
Dans la presse, ces temps-ci, des noms circulent déjà comme quoi telle ou telle personnalité est plus sollicitée que d’autres. Il faut reconnaître que parmi les nouveaux élus, certaines personnalités sortent du lot, de par leur cursus académique et leur expérience en matière d’administration.
Pour autant, devenir numéro un d’une chambre parlementaire, c’est une toute autre histoire. A part les expériences, d’autres paramètres pourraient également entrer en jeu. C’est le cas notamment de la capacité de la personne à fédérer et à transformer l’énergie des parlementaires en une force pour le développement du pays.
Et pour cause, la majorité des parlementaires ne tranchent pas en faveur de l’intérêt commun, contrairement à leurs propres intérêts et privilèges. Sans oublier que pendant les moments forts des parlementaires, ils brillent par leur absentéisme et il arrive que des projets de texte soient votés seulement par moins d’un quart des élus. Et les manquements foisonnent à mesure que l’on en parle. C’est également tous ces maux que le nouveau bureau permanent doit traiter tout en se rappelant que les élus portent la voix de leurs électeurs. Un exercice plutôt difficile, a priori.
Rakoto