RFI Prix Théâtre 2024: l’ « Enfant » de Gad Bensalem continue l’aventure

La bonne nouvelle est tombée, hier sur le site rfi.fr. Gad Bensalem, comédien, auteur, slameur et metteur en scène, a été sélectionné parmi les 13 finalistes du prestigieux RFI Prix Théâtre 2024, grâce à son texte intitulé « Enfant ». La décision finale de ce concours sera dévoilée le 29 septembre, lors d’une cérémonie officielle.

«Les pays africains comme le Congo ou le Bénin sont très forts en théâtre. Je me sens déjà gagnant en faisant partie des finalistes », a affirmé Gad Bensalem. Selon le site de la RFI, 138 textes issus de 16 pays différents ont été enregistrés, cette année. Il décrit le texte de Gad Bensalem « Enfant » comme étant « un théâtre intime fort d’une poésie singulière pour dire les silences et les absences, ce qui s’écrit en creux ». « Représenter Mada­gascar une deuxième fois dans la liste finale est déjà une grande satisfaction personnelle », dé­clare l’auteur.

Une culture, un paysage
L’artiste a écrit ce texte l’année dernière, à l’occasion d’une exposition sur le « Lamba Forever Mandra­kizay » qui s’est tenue à Ha­kanto Contemporary. « Les 2 pages sont devenues 36 pages », avoue-t-il. Ayant eu la permission de Hakanto Contem­porary, il a rallongé l’histoire de Doda, le roturier qui ar­pente la route RN44. « J’ai grandi à Ambatondrazaka. J’ai donc intégré des coins de cette route dans l’histoire », a-t-il affirmé. Ainsi, « Enfant » ne relate pas uniquement l’absence d’un père qui pèse
au sein de la famille, mais donne également le paysage qui longe cette voie, des bris de réalités qui illustrent cette histoire fictive. « L’absence est la pire de présence. Elle hante et prive de ce qu’il y a sous les yeux », selon lui. N’ayant pas connu son père, Doda se lance à sa recherche.
Elevé par sa grand-mère, une tisserande, il a perdu sa mère, une confectionneuse, à l’âge de 5 ans. Quant à Doda, il se penche surtout sur la friperie. Sur ce, le « lamba » sert de symbole traditionnel et culturel qui lie les trois générations. « Mes grands-parents sont des couturières. C’est pour cette raison que je me sens proche de ce contexte », conclut-il.
Gad Bensalem concocte actuellement plusieurs projets dans le domaine du théâtre avec certaines compagnies telles que la compagnie Miangaly. Par ailleurs, il projette de monter sur scène ce texte « Enfant » dans les années à venir.

Holy Danielle

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