En pleine séance plénière à Tsimbazaza, un député a demandé haut et fort, à gérer un budget conséquent, pour être affecté aux projets de développement dans leur circonscription respective. Des requêtes légitimes de ce genre, parmi les promesses faites durant la campagne électorale, il y en aura d’autres tout au long de cette législature. C’est une revendication compréhensible, mais pour information, gérer directement un budget ne relève pas de la compétence d’un député, en tant que législateur détenant le pouvoir législatif. Ce sera l’envers de la République et de la séparation du pouvoir. Que les choses soient claires car c’est écrit noir sur blanc dans le texte, chacun son rôle.
C’est à se demander si les députés, en l’occurrence les nouveaux élus novices qui entament leur premier mandat et n’ont jamais exercé aucun mandat électif, connaissent réellement leur rôle et mission. Peut-être qu’avant d’entrer dans le vif du sujet, il n’est pas encore trop tard, pour mettre les choses au clair une bonne fois pour toute, afin que les députés puissent assumer pleinement leur rôle de législateur.
Pour leur gouverne, les députés proposent, examinent et votent des projets de loi. Ils peuvent même apporter des amendements pour modifier les textes examinés. Et, pas des moindres, les représentants du peuple dans l’hémicycle, contrôlent aussi l’action du gouvernement et ont le droit de mettre en cause la responsabilité de l’Exécutif.
Déjà, c’est un vrai défi pour les nouveaux venus de rédiger des projets de loi et d’exercer leur pouvoir de surveillance sur les actes du gouvernement. Pour dire, ils ont d’autres chats à fouetter que de se substituer au rôle des ministres ou du Premier ministre et de les déposséder de la gouverne du pays. Chacun fait son métier et les vaches sont bien gardées.
JR.