Andilamena: fin de parcours pour l’assassin de l’adjudant Noara

Le dénommé Edmond Rajaonarivo dit Jarivo a été tué par balle, hier vers 2h à 3,5 km d’Antsomangana Andilamena, en essayant de prendre la fuite durant une fusillade entre les gendarmes qui l’ont escorté et ses complices venus le libérer.

Jarivo a fait parler de lui dans le district d’Andila­mena durant des années. Le 30 mai 2023 précisément, les forces de l’ordre ont lancé un avis de recherche à son encontre, avec comme motifs « Vol de bovidés, acte de banditisme, trafic d’armes de guerre, kidnapping ».
Habitant de Befanihy Andrefana Ampondravelona, de la commune rurale de Ma­roadabo Andilamena, Jarivo s’est caché après avoir tué l’adjudant Noara lors d’une attaque meurtrière survenue à Andrangeza Mandritsara, début 2018. Six ans plus tard, il est retourné en catimini chez lui, mais des éléments de la compagnie territoriale de gendarmerie d’Andilamena, en mission dans la zone, l’ont immédiatement reconnu et capturé, mardi matin.
Durant la garde à vue du suspect, sa famille a contacté le commandant de compagnie d’Andilamena pour lui proposer 20 millions d’ariary en contrepartie de sa libération. En apprenant cela, ce dernier a confirmé aux gendarmes qu’il avait effectivement un patron capable de payer cette somme, un opérateur minier habitant à Antso­mangana.

Le gros bonnet encore dans le viseur de la gendarmerie

Les gendarmes ont joué le jeu afin de mettre la main sur ledit criminel en col blanc. Ils ont accompagné le suspect au lieu indiqué mais chemin faisant, le groupe est tombé dans une embuscade tendue par au moins quatre individus lourdement armés. L’équipe du commandant de la compagnie étant sur ses gardes durant le trajet, elle a immédiatement riposté.
Les échanges de tirs ont duré près d’une heure. Pendant ce temps, Jarivo a voulu profiter du noir et de l’affrontement pour se faire la malle. Pourtant, sa tentative n’a pas abouti et lui a même coûté la vie. Face à la puissance de feu des gendarmes, les tireurs embusqués ont préféré battre en retraite, même s’ils étaient munis d’armes de guerre et de fusils à pompe.
Quoi qu’il en soit, la traque de ces dahalo se poursuit et la gendarmerie compte continuer sur sa lancée afin de capturer le gros bonnet. A noter qu’un bras droit de Jarivo, appelé Dolin alias Le Seize, est déjà tombé sous les balles des éléments de la compagnie de Mandritsara après le meurtre de l’adjudant Noara.

LR

Partager sur: