Visiblement, l’opposition a tiré un trait sur les dissensions de la précédente législature. Elle a enfin assumé son statut en désignant d’un commun accord son Chef, en la personne de Siteny Randrianasoloniaiko, député de Toliara I, âgé de 51 ans. Dans ce sens, cette nomination lui confère aussi le poste du septième vice-président à l’Assemblée nationale.
Contrairement aux autres vice-présidents qui ont été élus, Randrianasoloniaiko a été désigné par la plateforme Firaisankina, avant même l’élection des questeurs et de rapporteurs. Cette procédure est conforme au nouveau règlement intérieur de l’Assemblée, qui dispose dans l’article 14 que le chef de l’opposition doit être l’un des sept vice-présidents et un député en exercice.
«C’est la première fois dans l’histoire de Madagascar que le vice-président de l’Assemblée nationale est issu d’un groupe d’opposition», a déclaré Randrianasoloniaiko. Il a exprimé sa gratitude envers la plateforme Firaisankina et s’est dit prêt à assumer ses nouvelles responsabilités en tant que porte-parole des populations démunies, défenseur de la démocratie et de la liberté d’expression toute en exerçant un contrôle sur les actions de l’Exécutif.
Droits du chef de l’opposition
Pour l’effectivité de cette fonction de représentation du chef de l’opposition, il a le droit d’accès aux médias publics dans l’accomplissement de sa mission conformément à loi sur le statut de l’opposition, de prendre la parole d’une durée de quinze minutes lors des sessions réservées aux questions au gouvernement. Siteny Randrianasoloniaiko dispose aussi du droit de recevoir ou d’être reçu par les missions diplomatiques accréditées à Madagascar et les personnalités étrangères en visite à Madagascar. Et pas des moindres, le droit de participer aux missions parlementaires intérieures et extérieures.
De son côté, la députée Hanitra Razafimanantsoa, élue dans le 1er arrondissement de la capitale, a été choisie comme présidente de la plateforme Firaisankina.
F.M
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