Dans une Assemblée nationale divisée en plusieurs blocs, même de taille incomparable, entre la majorité dominante et la minorité réclamant son identité politique propre et veut faire partie de la configuration, en voulant créer au forceps, un nouveau groupe parlementaire, en l’occurrence les quelques députés indépendants qui souhaitent garder leur indépendance, le ton monte d’un cran rapidement et les échanges sont tendus. C’était le cas récemment au palais de Tsimbazaza en ébullition car certains députés indépendants sont montés au créneau et engagés même dans une controverse, pour que les Indépendants puissent former leur groupe parlementaire, vers une tripartition imparfaite, malgré tout.
L’Irmar, Firaisankina…les groupes se forment à Tsimbazaza, sans aucune intention de marginaliser les indépendants. Ces derniers ont même été très courtisés, vu leur nombre important dans l’hémicycle. Et contrairement aux députés de l’Irmar et Firaisankina, régis par une discipline stricte de leur parti, ceux d’indépendants sont libres d’adhérer à ceux de leur choix. Et si plusieurs d’entre eux sont encore tiraillés entre le souhait de certains de rester indépendants et la volonté de joindre un groupe, certains ont déjà choisi leur camp, se résignant à l’idée de constituer leur propre groupe parlementaire. Une fragmentation attendue au profit de l’Irmar et Firaisankina, mais rendant fragile les indépendants.
Dans ce cas de figure, le règlement intérieur récemment adopté et approuvé par la Haute cour constitutionnelle est clair et ne devrait comporter aucune équivoque, à ne pas interpréter à sa guise ou sa convenance. Ce n’est pas la peine de faire toute une histoire. Un minimum de 15 députés est nécessaire pour former un groupe, faute de quoi, la seule option est d’intégrer les autres constitués capables de rassembler ce nombre d’élus.
JR.