Gouvernement Ntsay: le scénario d’un mini-remaniement se profile à l’horizon

La formation d’un nouveau gouvernement est la prochaine tâche qui attend le président Andry Rajoelina après la nomination du Premier ministre.

Comme il l’a déjà indiqué lors de l’annonce de la reconduction de Christian Ntsay, cette étape devrait prendre plus de temps que d’habitude. En effet, les actuels membres du gouvernement devront probablement passer une évaluation et beaucoup d’entre eux pourront être reconduits.

Baromètre

Nommés en janvier, les membres du gouvernement sortant ont été nommés à la suite d’une série d’entretiens. On ne peut donc douter de leur efficacité. Les dernières élections législatives constituent d’ailleurs un baromètre pour la cote de popularité du président de la République, mais aussi et surtout de l’efficacité du gouvernement. Ces résultats ont démontré que les électeurs sont satisfaits du travail du gouvernement.
Ceci explique la majorité obtenue par la plateforme soutenant le gouvernement en place au sein de l’Assem­blée nationale, avec 84 sièges contre 22 pour l’opposition. D’ailleurs animés par leur volonté de soutenir le développement du pays, 16 députés indépendants ont grossi les rangs de la majorité, ce qui ramène à 100 le nombre d’élus qui soutiennent le gouvernement.

Postes vacants

Notons que sur les 27 portefeuilles au sein du gouvernement, 7 sont vacants depuis la démission de 7 ministres qui se sont portés candidats aux dernières élections législatives. Les 7 postes vacants sont ceux du ministre de l’Education na­tionale, du ministre de l’Enseignement supérieur, du ministre de la Jeunesse et des sports, du ministre de la Population et de la solidarité, du ministre de la Com­munication et de la culture, du ministre de l’Intérieur ainsi que celui de l’Enseigne­ment technique et de la formation professionnelle.
Parmi les 7 ministres candidats, seule Lalatiana Ra­kotondrazafy, ancien minis­tre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, n’a pas été élue. Reste à savoir toutefois si elle figurera ou non parmi les ministres reconduits. D’ailleurs, dans le cas où elle serait reconduite, reviendra-t-elle à son ancien poste ou héritera-t-elle d’un autre département au sein du gouvernement?
Toutefois, il ne faut pas oublier que Lalatiana Ra­kotondrazafy a été également porte-parole du gouvernement. Une fonction qu’elle a bien assurée notamment lorsqu’elle était ministre de la Communication et de la culture durant le premier mandat du président actuel.

Tsilaviny Randriamanga

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