Hajanirina Joachim Rakotomalala décroche la Bourse Yavarhoussen – Inha grâce à son projet de recherche portant sur « L’œuvre de Pierre Razafy-Andriamihaingo (1914-1997), architecte-urbaniste et directeur de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat à Madagascar de 1946 à 1960 ».
«Cette année, les membres du jury ont examiné sept candidatures provenant d’étudiants de Madagascar, de France et du Portugal. Ce sera la première recherche menée sur cette figure encore méconnue qui, en tant qu’architecte, a marqué de son empreinte le paysage de la capitale malgache. Hajanirina Joachim Rakotomalala est également le premier malgache étudiant à Madagascar à être désigné Lauréat de la Bourse Yavarhoussen », confie-t-on.
Le lauréat, titulaire d’un master de recherche en histoire et en archivistique à l’Université d’Antananarivo, a su séduire à l’unanimité les cinq membres du jury avec son travail de recherche sur Pierre Razafy-Andriamihaingo. Il s’agit du tout premier Malgache à être architecte-urbaniste mais également le premier directeur malgache de la Direction de l’Architecture, de l’Urbanisme et de l’Habitat (DAUH), à l’initiative du Haut-Commissaire Général Marcel de Coppet et dont la mission fondatrice est de donner un nouvel élan à l’architecture, l’urbanisme et l’habitat de la Grande île.
Il rend compte les réalisations de Pierre Razafy-Andriamihaingo, à l’origine de plusieurs dizaines de bâtiments publics, mais aussi son rôle en qualité de premier responsable dans les projets de modernisation de Madagascar tels que préconisés par la Conférence de Brazzaville en 1944 et à travers le Fonds d’investissement économique et social (Fides).
L’enjeu de cette bourse, créée en 2021 à l’initiative du Fonds Yavarhoussen et en partenariat avec l’Institut national d’histoire de l’art (Inha), vise à aider Madagascar à connaître et comprendre deux siècles de sa culture et de son patrimoine, encore trop méconnu aujourd’hui. Il s’agit d’une subvention mensuelle de 1.000 euros ainsi qu’un montant forfaitaire de 5.000 euros. L’idée étant de favoriser l’émergence d’un corpus de compréhension historique et patrimonial.
Joachin Michaël