Les « zanak’Andriana » dénoncent la profanation d’un « Doany »
Des ressortissants étrangers impliqués dans la profanation d’un « Doany » à Alasora? Telle est la question que se posent actuellement les « zanak’Andriana » de cette localité, précisément les descendants du roi Andriamanantany.
Et pour cause, le terrain où est érigé le Doany, selon leurs explications, laissé en héritage par ce souverain au lieudit Ambohitrandriananahary, fait actuellement l’objet de profanation de la part de ressortissants étrangers. Ces derniers, il n’y a pas longtemps, ont apposé leurs empreintes à l’endroit, au grand dam des « héritiers » qui ne savent plus à quel saint se vouer, sinon alerter les autorités compétentes.
En fait, la profanation ne date pas d’hier. Des ressortissants asiatiques ont profité des périodes de confinement pour s’implanter sur le terrain abritant le « Doany ». Ils y ont installé des panneaux de signalisation indiquant « Propriété privée – Accès interdit », prétendant ainsi s’approprier ce lieu sacré.
De quoi insurger les « zanak’Andriana » qui n’ont pas attendu pour alerter les autorités compétentes à l’époque. Etant donné qu’il s’agit d’un lieu historique (l’endroit abrite effectivement le premier « Hadivory » du royaume Merina), l’occupation illicite s’est arrêtée, quoique momentanément. N’empêche que les envahisseurs ont entre-temps déraciné le « Amontana » (arbre dont la présence est impérative dans tous les enclos des palais royaux et seigneuriaux) sur place.
Mais la situation n’allait pas en rester là puisque, il n’y a pas longtemps encore, de nouveaux occupants ont pointé le bout de leur nez, en aménageant l’accès à l’endroit, tout en renforçant de nouveau les panneaux de signalisation évoqués supra. Selon les informations fournies par les « zanak’ Andriana », samedi lors d’un point de presse, les nouveaux venus auraient l’intention d’y ériger un lieu de culte.
La question que se posent maintenant les zanak’Andriana est de savoir si, d’une part, les ressortissants étrangers sont autorisés à acheter des terrains sur le territoire national. D’autre part, les concernés sont en pleine investigation pour identifier la personne qui serait derrière cette affaire. Dans tous les cas, un suspect serait déjà dans leur collimateur mais, tant que toutes les preuves ne sont pas réunies, ils ne peuvent qu’alerter de nouveau les autorités compétentes.
Rakoto