Elevage de ruminants: Casef améliore la performance des reproducteurs

La performance des ru­mi­nants malagasy (bovins, ovins, caprins) se dégrade. Leur capacité de reproduction diminue, souvent à cause de la consanguinité. Ces contraintes sur la reproduction freine le développement de la filière viande rouge.
Le projet de Croissance agricole et de Sécurisation foncière (Casef) – sous tutelle du ministère de l’Agri­cul­ture et de l’élevage (Minae) et financé par la Banque mondiale – cherche à pallier à ces problèmes en introduisant dans les régions An­droy et Anosy des taureaux et de petits ruminants en provenance de la région Diana (Antsiranana et Ambilobe) et en distribuant des vaches comme support reproducteur pour ses éleveurs partenaires. L’objectif est d’éliminer la consanguinité et améliorer la performance des animaux reproducteurs des bœufs et des petits ruminants des régions du Sud.
Précisément, 20 taureaux géniteurs d’Antsiranana, 10 boucs et 10 béliers d’Ambon­dromamy et 50 vaches ont été distribués aux éleveurs partenaires de Casef dans ces deux régions. Ces animaux ont été mis en quarantaine avant leur attribution. Une dotation qui, d’après Arnaud Retsitandy, président de l’association Mpom­pa­na Vaohoma d’Ifotaka, est «une première qui songe réellement au fond du problème parmi tant d’autres projets mis en œuvre dans la région».

Cahier des charges
Un «cahier des charges» a été établi pour les éleveurs bénéficiaires de ces animaux géniteurs. En effet, ils disposent déjà d’une surface disponible pour la culture fourragère et/ou de pâturage. Ils acceptent de pratiquer la prophylaxie sanitaire systématique comme le déparasitage et le vaccin anti charbonneux.
Ces éleveurs ont aussi accepté d’effectuer une insémination artificielle à la vache distribuée et utiliser les mâles pour saillir les vaches des éleveurs voisins. Par ailleurs, ceux qui ont reçu ces animaux acceptent également de distribuer à leurs confrères les descendants.
L’application des dispositions de ce cahier des charges prévoient, entre autres, des actions de suivi sanitaire (déparasitage et vaccination) et de diagnostic clinique, de suivi anatomophysiologie tous les mois jusqu’à l’insémination, suivi de la gestation, formations des bénéficiaires. Les enregistrements des données doivent aussi être à jour.

Arh.

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