Mahajanga: la série noire de braquages à main armée se poursuit

Après avoir sévi à Antanimalandy et ses environs, il y a une semaine, la bande armée a changé de quartier cible, mais son mode opératoire reste le même. Certains membres s’introduisent dans la maison pendant que d’autres font le guet à l’extérieur.

Ceux qui se trouvent à l’intérieur tiennent en respect les occupants des lieux avec des armes à feu et armes blanches, tout en les intimant de ne pas crier au secours. Une fois que la proie accepte de coopérer, une partie de la bande à l’intérieur commence à fouiller toutes les pièces pendant que l’autre garde un œil sur la victime. Après l’assaut, la bande quitte les lieux en prévenant les victimes qu’elle va y retourner si ces dernières se hasardaient à donner l’alerte.
Et, la bande armée atta­que toujours au moins deux maisons en une seule nuit. Tel était le cas, avant-hier vers 3h au lieudit Poteau Mainty, à Ambondrona. Les bandits ont pris d’assaut une épicerie sans que les propriétaires n’aient pu faire quoi que ce soit. «Un des bandits a pointé son arme à feu sur ma tempe, l’autre a mis un long couteau sur mon dos et un troisième a brandi sa lance. Ils ont alors tout le temps de rassembler les marchandises, notamment des boissons et des paquets de cigarettes, ainsi que nos téléphones et mes boucles d’oreilles, car nous n’avions pas d’argent en liquide, étant donné que nous ve­nons de rentrer d’un enterrement», a regretté l’épicière.

Bande des huit ?
La même nuit, une autre maison s’est fait braquer, mais les malfrats n’y ont raflé qu’un téléphone. «Dès que les bandits sont partis, je suis sorti de chez moi pour alerter le voisinage. Mais pendant que nous étions encore en pleine conversation, un coup de sifflet alertant une attaque, a retenti dans une autre maison. Nous nous sommes rendus sur place mais les bandits ont déjà quitté les lieux. J’ai conseillé le Fokonolona alors d’appeler les forces de l’or­dre au lieu d’engager une course-poursuite, vu que les bandits étaient lourdement armés», a indiqué un jeune homme, autre victime de la série d’attaques.
A noter que le chef du Commissariat de la sécurité publique (CSP) 3e arrondissement Antanimasaja a indiqué, mercredi, que la police avait capturé l’un des bandits ayant écumé dans les épiceries d’Antanimalandy. «La bande armée attaque par groupe de huit individus environ. L’une des victimes de l’attaque du 12 juillet nous a indiqué s’être remémorée du visage de l’un de ses assaillants. Nous avons alors procédé à l’arrestation du suspect», a-t-il indiqué.
Mais, la mère de ce jeune homme arrêté en début de semaine, a contredit cette version. Selon ses dires, son fils ne fait pas partie d’une quelconque bande armée. «Tovo est un gentil garçon et le Fokonolona ici le sait très bien. Ce dernier a même pris la défense de mon fils au moment où la police l’a capturé», a déploré la mère du jeune homme.

LR

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