Les faiseurs de loi ont investi l’hémicycle avec beaucoup de fierté et d’émotion, au geste même d’un conquérant qui vient d’avoir son bâton de Marchal, après de nombreuses péripéties au dénouement heureux. Certains ont dû même attendre l’annonce des résultats définitifs par la HCC, avant de crier victoire et pousser un grand ouf de soulagement.
Les législateurs élus sont dans la place et se montrent même très enthousiastes et ouverts au débat, conscients de leur rôle et de leurs responsabilités. C’est du moins l’impression qui se dégage de la première session spéciale marquée par l’élection des membres du bureau permanent et surtout l’adoption du règlement intérieur fraichement modifié de l’Assemblée nationale.
Autant dire que le décor est planté à Tsimbazaza. Reste à savoir si cette fois, les élus arriveront à respecter leurs propres règles avec discipline et rigueur. Car qui dit nouvelle législature dit nouvelle allure et nouvelle démarche, pour en finir avec cette culture de laxisme qui colle à la peau de l’Assemblée nationale depuis longtemps.
En tout cas, à les entendre, les députés même réélus sans parler des nouveaux venus déterminés à faire bouger les choses, veulent redorer le blason et l’image de la Chambre basse où paradoxalement, durant la précédente législature, des députes au-dessus de la loi, à commencer par bafouer leur propre règlement, ont fait parler d’eux, se croyant intouchables, pour un acteur de premier plan.
Briller par leur absence dans leur circonscription respective tout au long de l’année, en tant qu’intermédiaire entre les citoyens et l’administration publique et déserter les bancs de l’Assemblée nationale durant les sessions au programme, devraient être désormais des mauvaises pratiques à bannir, passibles de sanction, au nom de l’intérêt général. Les députés sont tenus par la loi de respecter leurs règlements. Seul le temps nous le dira…
JR.
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