Le duel de choc entre les troupes de Hiragasy Rapaulson Mandiavato et Rasoalalao Kavia Ampahimanga, a rassemblé du beau monde, hier matin au Kianjan’ny Kanto Mahamasina.
Vers dix heures, alors que la compagnie Rapaulson s’apprête à entrer dans l’arène, après une séance de maquillage, de mise en beauté pour la gent féminine et l’accordage d’instruments pour les hommes, le public piaffe déjà d’impatience sous le grand chapiteau du Kianjan’ny Kanto Mahamasina.
Sans faire plus attendre, Rasolofo, l’orateur, entame son discours inaugural et c’est parti pour plusieurs tours d’horloge de spectacle. «Aza mitsambiki-mikipy», scande-t-il pour pointer du doigt les comportements malhonnêtes de nos dirigeants politiques.
De son côté, Rasoalalao Kavia n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, pour évoquer les méandres de la vie en société à travers son titre «Aza mifanararaotra fa io no tsy mahatafavoaka». Notons au passage que Rasoalalao Kavia fête cette année ses 35 ans de scène.
Si la formation de Mandiavato a ébloui par son discours et son chant principal, celle d’Ampahimanga a fait la différence dans la chorégraphe et le vakodrazana. En tout cas, le Hiragasy d’hier a rassasié un public subjugué par le jeu et le talent des deux parties adverses.
«Cette représentation boucle notre tournée dans la région Analamanga, nous partons ce jour même sur les routes du Vakinankaratra pour honorer des contrats de famadihana et de kermesses en tout genre. Jusqu’à la fin du mois d’octobre, nous avons une centaine de représentations à assurer», conclut Rasolofo.
Joachin Michaël
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