La Jirama est attendue au tournant pendant la durée des épreuves du baccalauréat. La moindre défaillance de sa part en matière de fourniture d’électricité, comme ce fut le cas l’année dernière, sera certainement mal perçue. Tout le monde s’attend à une amélioration de ses prestations.
Aujourd’hui, on parle de nouveau du redressement de la Jirama après la récente nomination du directeur général. Va-t-il réussir dans sa mission là où ses nombreux prédécesseurs ont tous échoué ? Il est trop tôt pour y répondre. La seule certitude dont on peut avoir est qu’il n’y a pas de solution miracle.
Ce redressement doit commencer à l’intérieur de la Jirama elle-même. On croit savoir que des efforts auraient été fournis pour lutter contre les détournements de tous genres (distribution de primes exorbitantes, détournements de carburants…), mais cela ne saurait suffire.
A ce titre, il faudra contrôler les avantages accordés aux employés en matière de facture d’eau et d’électricité. Il est d’usage et on ne saurait le contester que les employés bénéficient d’un certain avantage en la matière. Mais que ces avantages ne doivent pas être excessifs et exploités au détriment de la société.
Certains employés malhonnêtes profitent de ces avantages pour « vendre » l’eau ou l’électricité à des tiers. Dans certains cas, ce sont des immeubles à plusieurs étages qui bénéficient de la gratuité d’eau et d’électricité. Et beaucoup d’employés profitent de cette situation.
Or, combien d’employés la Jirama déploie-t-elle dans tout l’île ? Et si tous ne paient ni l’eau ni l’électricité, on voit d’ici les énormes pertes de l’entreprise. C’est l’une des causes qui a entrainé la perte de la compagnie aérienne Air Madagascar avec les fameux GP.
Certains vols, notamment vers l’Asie, étaient remplis de GP qui y vont pour effectuer leurs emplettes. Cependant, d’aucuns ignorent que ces GP ne paient qu’une infime partie des frais de transport. Pour cette raison, certains vols de la compagnie aérienne se faisaient à perte.
Mais l’une des principales difficultés financières de l’entreprise depuis toujours est causée par les impayés de l’administration en matière de facture d’eau et d’électricité. Quand on y ajoute la consommation des différentes cités universitaires, cela donne un montant très important.
Or, dans ces locaux de l’administration, on consomme l’eau et l’électricité sans le moindre souci d’économie, en particulier dans les cités universitaires. C’est un éternel problème pour la compagnie d’eau et d’électricité. Et c’est tout à fait logique qu’elle n’arrive pas à s’en sortir.
Aimé Andrianina