Faut-il se lancer dans la privatisation du parc de Tsimbazaza pour que la situation s’améliore ? ou faut-il tout simplement laisser en l’état et faire en sorte que la gouvernance des lieux soit réformée de fond en comble. Des questions qui peuvent paraître rhétorique, à priori, pour certains mais qui sont de plus en plus d’actualité. Et pour cause, à l’instar de la majorité des organismes publics, le parc fait face aux défis liés à la question financière.
Il faut d’énormes budget pour faire en sorte qu’il fonctionne correctement, c’est-à-dire que les animaux qui s’y trouvent vivent normalement et qu’il puisse être un centre de recherche digne de
ce nom pour les chercheurs. Il fut un temps d’ailleurs où il a fallu l’intervention des employés du parc pour cotiser afin de sauver les animaux. Une situation aberrante et qui avait alors provoqué un tollé.
Aujourd’hui, ce n’est peut-être plus le cas car quelques améliorations ont été adoptées, sauf qu’il en faut encore plus. Une petite visite sur les lieux a d’ailleurs permis de comprendre qu’il y
a encore du chemin à faire. Des infrastructures en état de délabrement, des animaux qui n’ont des noms que pour se faire beau ou encore des cases vides tout au long de l’allée. Sans oublier l’état des lieux où se trouve l’espace réservé aux enfants qui se trouve être à l’image même du parc. Quant aux toilettes, à éviter absolument. Comment se fait-il qu’un endroit qui accueille des centaines de personnes chaque jour, des milliers durant les vacances, ne puissent pas disposer d’une toilette publique impeccable ?
Ce qui est également patent dans cette histoire, c’est que la Grande île est une référence dans la richesse de ses faunes et ses flores. La situation à Tsimbazaza se trouve, en tout cas, de loin, à l’inverse de cette image. Est-ce que ces faunes et flores ne peuvent pas vivre sur les lieux ou est-ce que les responsables, aussi bien ceux d’aujourd’hui que les anciens, ne peuvent pas faire correctement leur travail. Laissons les spécialistes répondre correctement à ces interrogations. La réalité, aujourd’hui, c’est que le parc se trouve dans un état vraiment détérioré et qu’il est indigne d’un pays comme Madagascar. Et c’est dommage dans la mesure où un parc peut générer un plus pour l’économie du pays, avec notamment la présence de nombreux touristes. Comme c’est le cas sous d’autres cieux, tels que l’Afrique du Sud, le Kenya ou encore la Namibie.
Ceci étant, pendant que le débat autour de la question de privatiser ou pas le parc se poursuit, les faunes et flores sur les lieux meurent
à petit feu, faute de moyen semble-t-il. Il est plus que temps de prendre une décision en ce sens car si l’état, ou plus précisément le ministère de tutelle n’a pas les ressources nécessaires, il ne serait peut-être pas un crime, n’en déplaise aux chauvinistes, de faire appel au secteur privé. Il faudrait juste que cela soit fait dans la transparence et, plus important, l’intérêt du pays.
Rakoto