Comme à chaque début d’une nouvelle législature, les nouveaux députés se montrent déterminés à réécrire une nouvelle page de l’Assemblée nationale qui n’a pas eu vraiment une réputation très reluisante, ces dernières années, il faut le dire. Ironie du sort, leurs prédécesseurs ont également eu les mêmes intentions louables, tout au début, mais au fil des années, ils ont montré leur vraie nature : être dévoués et loyaux envers leur parti et de laisser le peuple sur sa faim. L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Mais déjà, les nouveaux ont fait mieux que les anciens, pour se démarquer et afficher leur volonté manifeste d’assumer leur rôle et responsabilité, selon les attentes de l’électorat. Ils ont fait augmenter le nombre d’assistants et conseillers parlementaires, passant de 7 à 20 personnes. Chacun des élus à Tsimbazaza a le droit de recruter 10 assistants parlementaires dont 5 permanents et autant de non permanents, ainsi que 10 conseillers techniques dont 5 également permanents et autant de non permanents. En faisant le calcul, avec 163 députés élus, le Palais de Tsimbazaza comptera donc 1.630 assistants parlementaires et conseillers techniques.
Entre l’élaboration d’un projet de loi, les travaux en commission, les séances à l’hémicycle, les visites en circonscription, certes être député pendant 5 ans, c’est un métier à plein temps et qu’il faut être bien entouré. Mais beaucoup disent qu’ils sont beaucoup trop nombreux qui vont certainement faire exploser le budget de l’Assemblée nationale. Un assisant parlementaire gagne 1 millions d’ariary par mois.
Est-ce vraiment nécessaire d’embaucher tout ce beau monde ? Lors de la précédente législature, le nombre de députés qui ont élaboré un projet de loi, se comptait sur les doigts d’une main. Tant qu’à faire, l’Assemblée nationale devrait s’engager à jouer la transparence en publiant les noms des assistants et conseillers techniques qui ne devraient pas être issus du premier cercle familial des députés. Et l’on attend de voir.
Rakoto