Offres tarifaires : les opérateurs de télécoms font la sourde oreille !

Les opérateurs télécoms n’ont toujours pas révisé leurs offres tarifaires, des mois après la fin du prix plancher instauré par l’Etat. Malgré les menaces de sanctions par l’Autorité de régulation des technologies de communication (Artec), un cadre réglementaire obsolète freine l’application de mesures coercitives.

Malgré la fin du prix plancher instauré par l’Etat il y a plusieurs mois, les opérateurs télécoms de Madagascar n’ont toujours pas ajusté leurs offres tarifaires. Devant la presse hier à Antaninarenina, le président du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation des technologies de communication (Artec) et non moins secrétaire général du ministère en charge des télécommunications (MNDPT), Andry Rasoanaivo, a soulevé que les cadres réglementaires en vi­gu­eur dans le pays, ne sont plus adaptés au contexte actuel.
«Depuis 2022, nous entreprenons une réforme du cadre réglementaire des télécommunications qui empêche les autorités de régulation d’appliquer des sanctions. Nous prévoyons de mettre en place des textes intermédiaires pour instaurer des sanctions si nécessaire», a-t-il expliqué.
Les opérateurs télécoms bénéficient donc d’un répit alors que l’Artec, n’étant pas encore en mesure de les sanctionner, prépare des mesures transitoires avant l’application stricte de nouvelles législations. Une mise en demeure a été envoyée aux opérateurs, leur intimant de revenir aux prix en vigueur avant l’instauration du prix plancher.

Dialogue
Selon Andry Rasoanaivo, «les opérateurs ajustent leurs offres trimestriellement ou semestriellement, et un délai a été accordé avant d’appliquer les sanctions».
Mais avant d’en arriver là, les autorités prônent toujours le dialogue avec les fournisseurs d’accès internet (FAI). Ces échanges visent à aligner les tarifs de l’internet avec les attentes du marché et les directives gouvernementales.
Pour rappel, le prix plancher de 0,95 dollar par gigaoctet d’internet, avait été supprimé un mois après son introduction. Le Conseil du gouvernement avait approuvé cette mesure le 8 mai, ouvrant la voie à de nouvelles négociations entre l’Etat et les opérateurs pour ajuster les prix.
L’Etat a appliqué le principe de la libre concurrence entre les opérateurs, en octroyant de licences globales et favorisant le développement de l’internet par satellite, dans le but de réduire les tarifs. «Nous espérons que ces mesures permettront de faire baisser les prix de l’internet», a conclu Andry Rasoanaivo.

Arh.

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