Afin de pallier les risques liés à la perte de biodiversité, un atelier de lancement de l’« Evaluation de l’état de préparation de Madagascar à la divulgation des informations financières liées à la nature » s’est tenu hier à Antananarivo. Une initiative appuyée par le Programme des Nations unies (Pnud) pour la Finance de la biodiversité (Biofin).
En effet, l’interdépendance entre l’économie mondiale et la nature est indéniable, avec près de la moitié du produit intérieur brut mondial reposant sur la nature et ses services, évaluée à plus de 44.000 milliards de dollars. Les risques liés à la perte de biodiversité sont ainsi désormais reconnus par les banques centrales comme des menaces systémiques comparables au changement climatique. Et, Madagascar, avec sa biodiversité floristique et faunistique exceptionnelle, voit son économie étroitement liée à ces ressources naturelles.
L’atelier a permis également d’approfondir la compréhension des parties prenantes sur les besoins en matière de divulgation des informations financières, du rôle crucial du secteur privé ainsi que du secteur financier dans la conservation de la biodiversité.
« Le déficit financier pour la biodiversité est alarmant, mais grâce à l’initiative Biofin, nous travaillons pour combler cet écart en identifiant et en mettant en œuvre des mécanismes de financement innovants et efficaces », a indiqué le représentant résident du Pnud à Madagascar, Natasha van Rijn, lors de son discours à l’ouverture de cet atelier.
« En adoptant un cadre plus transparent sur leur dépendance et leurs impacts sur la nature, les entreprises et les investisseurs peuvent non seulement mieux gérer les risques environnementaux, mais aussi identifier de nouvelles opportunités de croissance durable, assurant ainsi leur résilience et leur succès à long terme », souligne de son côté le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances (Mef), Andry Velomiadana Bearison Ramanampanoharana.
Recueillis par Sera R.