Affaire Madagascar Oil: Scott Reid sous les verrous

L’affaire Madagascar Oil a pris une tout autre tournure. Son ancien administrateur général, Scott Reid, également consul honoraire de l’Australie à Madagascar, a été placé en détention préventive vendredi en fin d’après-midi, après une plainte déposée par les actionnaires de Madagascar Oil SA (MOSA), alléguant des malversations financières.

Des sources indiquent que des paiements successifs rapprochés, fondés sur des factures de prestations jugées douteuses, sont parmi les chefs d’accusations portés contre Scott Reid. Nommé à la tête de la compagnie pétrolière Madagascar Oil, au mois de mars 2022, l’Australien Scott Reid, s’est rapidement trouvé dans le viseur de la so­ciété mère, US Holdings Ltd qui a fini par résilier le con­trat de l’Australien.
Puis au mois de mai, Scott Reid a contesté son remplacement par l’Assemb­lée générale des actionnaires devant la justice et a même déposé une plainte pour
vol contre ses successeurs. L’affaire est encore en cours et le dénouement reste encore attendu que voilà Ma­dagascar Oil réplique à son tour en accusant son ancien directeur général de malversations.
Une fois de plus, les deux parties se sont engagées dans une bataille judiciaire qui perturbe l’exploitation de Tsimiroro, un site d’importance économique pour Ma­dagascar.

Difficultés financières
En avril, BMK Resources Ltd, connu sous le nom de Benchmark Group, a repris le contrôle de MOSA, après une année d’absence notable, marquée par des difficultés financières. Pendant cette période tumultueuse, US Holdings Ltd (Bermu­des), la société mère de MOSA, a été contrainte de se soumettre à une procédure de liquidation en raison de défauts de paiement substantiels.

Le retour de BMK s’est traduit par la nomination de deux nouveaux administrateurs généraux : Chartie Thurs­ton et Willy Ranjatoe­lina, évinçant ainsi Scott Andrew Reid de son poste. Ces changements de direction visaient à stabiliser l’entreprise après une période de grande incertitude. L’ar­restation de Reid ajoute une nouvelle dimension à ce feuilleton judiciaire, jetant une ombre sur les efforts de BMK pour redresser Mada­gascar Oil. Le développement du site de Tsimiroro, essentiel pour l’économie malgache, reste en suspens alors que les litiges continuent de s’accumuler.
En attendant la décision de la justice, les regards se tournent vers Madagascar Oil qui essaie tant bien que mal de se refaire une santé. Cette affaire montre les défis auxquels sont confrontées les entreprises opérant dans des environnements financiers instables et la complexité des relations d’affaires internationales.

Arh.

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