Les défaitistes

Un tour et puis s’en va pour Jonathan Raharvel sur les plots des Jeux olympiques de Paris. Une élimination pré­coce prévisible, mais qui ne se passe pas de commentaires acerbes et ironiques sur les réseaux sociaux. Un véritable flop,
disent les uns, heureusement qu’il n’a pas fait naufrage, selon les autres. Les autres vont certainement lui emboîter le pas, en rajoutent certaines.
Ne pas croire une seule seconde à l’exploit des athlètes nationaux, à l’échelle planétaire, en l’occurrence aux Jeux olympiques, est une mentalité fataliste chez certains Malgaches. Un état d’esprit négatif et perdant dans l’adversité qui perd tout espoir et s’avoue vaincu, avant même de livrer bataille. Quelle fierté de voir les 7 athlètes malgaches arborant la couleur nationale, défilés sans complexe sur la Seine, lors de la cérémonie d’ouvertures des JO de Paris. Parmi eux des athlètes qualifiés au niveau continental qui ont atteint le haut niveau, après avoir surmonté des défis et revers, avec le goût de challenge et de l’excellence, plutôt que niveler le bas.
Malgré la pression qui pèse sur eux, Laura et sa bande n’ont jamais fait preuve de défaitisme durant leur quête de ticket olympique et ce sera encore le cas sur le plateau des JO. Elles ont affiché leur ambition d’aller le plus loin possible, avec fougue et ténacité car à ne pas oublier les Jeux olympiques, c’est la compétition d’une vie.
Sans conteste, face aux élites mondiales, mieux pré­parées, soutenues et au meilleur de leur forme olympique, les Malgaches sont des adversaires prenables. C’est une évi­dence vu leur classement international. Mais eux, ils ne se laissent pas intimider pour autant et continuent de croire en leur victoire, contrairement aux sceptiques, incapables de se libérer des pensées défaitistes.

JR.

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