Le déficit pluviométrique actuel risque d’affecter fortement le secteur agricole, en particulier la riziculture. Le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) section Antananarivo, interpelle les autorités compétentes à adopter des solutions d’urgence.
La situation est alarmante. Le volume de précipitation de ces deux premiers mois de la saison de pluies, n’ont pas permis de combler les besoins en eau de la riziculture, notamment à Marovoay et dans l’Alaotra, les greniers à riz du pays. «Seuls 10% des parcelles rizicoles d’Alaotra sont cultivées à l’heure actuelle alors que chaque année, le repiquage est presque fini avant la fin du mois de décembre», avertit le Seces Tanà dans un communiqué diffusé hier.
De ce fait, la période de récolte risque également d’accuser du retard alors que la réserve de riz dans l’Alaotra s’amenuise de jour en jour. «A l’heure actuelle, le kapoaka de riz blanc s’achète déjà à 800 ariary», regrette ce syndicat. Il craint un risque de famine au niveau national au cas où le manque de précipitations persisterait.
Selon les prévisions établies en octobre par les techniciens de la météorologie, les mois de novembre et décembre constituent une période sèche pour les parties Est et centrale. Pourtant, même le cumul des précipitations prévu en pleine saison des pluies, de décembre à février, serait inférieur à la normale dans les parties Nord-est, Est et Centrale.
Pluies provoquées prolongées
Face à l’insuffisance pluviométrique qui inquiète au plus haut point les paysans et les producteurs de riz, le Seces Tanà incite les autorités à prendre leur responsabilité. Il suggère la poursuite des opérations de pluies provoquées successives dans les greniers à riz du pays, afin de sauver la saison de riziculture. Une option incontournable pour éviter des risques de grande famine en 2023, souligne-t-il.
Fahranarison