Martin Zenker : «Les musiciens malgaches ont du potentiel et de l’énergie»

Martin Zenker, contrebassiste renommé et pédagogue passionné, est actuellement dans nos murs pour animer un workshop à l’intention des jeunes instrumentistes locaux, à l’occasion duquel il a accepté de répondre à nos questions. Interview.

*Les Nouvelles : Parlez-nous un peu de votre séjour au pays.
– Martin Zenker : Voyager et découvrir la musique et les musiciens d’autres parties du monde ont toujours été une motivation pour moi depuis ces 20 dernières années. Il s’agit ici de ma toute première venue à Madagascar, où les musiciens ont du potentiel et de l’énergie.
*Vous dirigez actuellement un atelier de musique dans la capitale tananarivienne.
– Effectivement. Cela fait deux semaines que je suis arrivé au pays pour un séjour total de quatre semaines. J’ai eu le temps de rencontrer les élèves de l’école de musique Aponga et d’échanger avec les membres de Bandy Baraka Big Band et Jazz Club de Cercle Germano Malagasy qui ont donné lieu à un dialogue interculturel et un échange particulièrement enrichissant.
*Quelle est justement votre impression sur la musique malgache ?  
– La musique est une langue universelle que nous pouvons utiliser pour partager des histoires, exprimer des idées et véhiculer des valeurs. Durant mon court séjour à Madagascar, j’ai beaucoup appris de la culture locale, la manière de jouer et de faire de la musique et de ses instruments. Nous aurons l’occasion, avec Bandy Baraka Big Band, d’interpréter sur scène «Tsy akeo», titre célèbre de Jaojoby, lors de la treizième édition du festival «Jazz tohatohabato». Dans ce dessein, le registre musical «salegy» sera réarrangé à la sauce jazz.
*Quelle sera votre attente par rapport à cet échange artistique
– La musique existe parce qu’il y a de la passion et de l’amour. Mon souhait c’est que chacun puisse exprimer librement son amour et sa passion pour la musique. De mon côté, ma principale mission se focalise sur la transmission dans le cadre du festival Jazz@ tohatohabato. Cela dit, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des artistes de rue. J’espère également avoir l’occasion d’aller à la rencontre du public estudiantin à l’université d’Antananarivo et des professionnels de la musique malgache.

Propos recueillis par Joachin Michaël

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