Après une riche carrière de plus de 52 ans, pleine de rebondissements et de péripéties, le moment est venu pour les pères-fondateurs du groupe légendaire de folksong, Mahaleo de passer le flambeau à une nouvelle génération, plus précisément à leurs fils. « Nous leur avons donné notre bénédiction », a déclaré Dama hier chez Ny Avana 67 Ha. C’est à se demander si leur concert « Revy Revy Mody Masoandro » en compagnie de Samoëla et Lolo sy ny tariny, dimanche au CCI Ivato, était le dernier. En tout cas, Dama a tenu à remercier les partenaires, les artistes et surtout le public, pour ces moments inoubliables.
« Mahaleo a été et sera toujours une scène d’expression et de partage avant de devenir une véritable institution. Nous n’avons jamais voulu être célèbre, qu’un jour les piliers du groupe allaient nous quitter et qu’un jour on va céder la place à la jeunesse et à nos fils pour perpétuer cet héritage musical et culturel. D’autant plus que nos enfants n’ont pas souhaité endosser cette lourde responsabilité. Ils n’ont ni le talent ni la qualité nécessaire pour monter sur scène. Mais ils l’ont quand même fait, non pas pour prétendre remplacer le septuor mais pour perpétuer le revy mahaleo », a expliqué longuement Dama.
Il faut dire que Benaivo le fils de Nono, Rôrô fils de Charle, Popoly le fils de Bekoto, Maharo celui de Dama, et Rado le fils de Fafa, ont fait leurs preuves sur scène, gagné en expérience et en assurance ces deux dernières années pour gagner leur place aux côtés de Bekoto et Dama.
« La virtuosité n’est qu’apparence, c’est une question de feeling si on veut faire marcher un groupe », a-t-il conclu.
Joachin Michaël