Plus elle prend du temps, plus la formation très attendue du nouveau gouvernement, fait l’objet de nombreuses spéculations de la part de l’opinion publique et des observateurs. En tout cas, il y a du suspense et beaucoup d’attente pour ce nouveau casting de Christian Ntsay qui sera dévoilé le moment venu. Et à chacun son analyse et interprétation du contexte actuel, surtout après la déclaration du président de la République de prendre le temps nécessaire pour former le futur gouvernement.
Trouver 22 à 32 ministres en qui on peut avoir confiance politiquement parlant, ceux qui ne risquent pas malgré l’adversité, de vous trahir et passer de l’autre côté de la barrière, n’est pas facile, sans parler de leurs capacités à mener à bien leur mission en tant qu’acteurs clés de la politique générale de l’Etat. Apparemment, le chef de l’Etat a tiré des leçons du passé. Il faut séparer le bon grain de l’ivraie sans se précipiter, malgré plusieurs échéances à respecter qui incombent au nouveau gouvernement « compact et solide ».
Certes en coulisse, les tractations sont intenses, surtout du côté du groupement parlementaire majoritaire, à l’Assemblée nationale, proposant des noms comme étant futurs ministrables. Et beaucoup pensent que l’ensemble des ministres actuels serait remplacé et l’Exécutif serait composé de nouvelles têtes. Il faut du sang neuf et ratisser large. C’est pourquoi le président de la République n’a pas fixé de délai d’accouchement du nouveau gouvernement.
C’est une autre façon de voir les choses. Mais certains estiment que les chefs de l’Etat et du gouvernement vont faire du neuf avec du vieux. Il y aura du changement, mais pas grand-chose, c’est dire que seuls les ministres actuels jugés défaillants qui ne sont pas à la hauteur des attentes plieront bagages. On ne remplace pas une équipe qui gagne ou un ministre qui a déjà fait ses preuves.
Rakoto