La grande famille des artistes a rendu un vibrant hommage posthume à l’auteur-compositeur et interprète Simon Randria, hier au Gymnase Ankoay Ankorondrano.
Comme annoncé, le cortège funèbre à quitté la demeure familiale hier matin vers 10 heures pour se rendre au Gymnase couvert Ankorondrano. Parmi les premiers arrivés sur place, on citera Prosh’ely, le groupe Jean Kely sy Basth et Jackie Edmée.
Devant un cercueil recouvert de fleurs, ses frères d’armes au sein du Kaiamba ont fredonné en chœur « Zay Rehetra Sitrakao », composition de Simon Randria.
« Amis de longue date, nous avons joué de la musique ensemble depuis l’époque de Discomad aux éditions musicales Kaiamba. Il avait un goût prononcé pour le rythm and blues et moi le rock et le pop music. Quand on composait en studio, il y avait toujours ce dialogue et cette confrontation entre deux influences musicales », a confié Prosh’Ely.
Simon Randria est issu d’une fratrie de six enfants. « Employé de la gare, notre père était un mélomane qui aimait collectionner des instruments de musique comme la guitare, l’accordéon et le piano. Quand on n’avait pas école les mercredis et les samedis, il fallait jouer quelques notes avant de pouvoir aller jouer avec les enfants de notre âge. On jouait et chantait exclusivement des cantiques, d’où notre passion commune pour la musique évangélique », a témoigné son frère, Jean Randria, également auteur-compositeur.
« J’ai laissé la valiha chez moi parce que mes mains tremblent à l’idée de jouer » a confié Rajery avant de chanter en a cappella le single « Lanitra Mangamanga ». « Son sourire communicatif, son talent de compositeur hors norme et sa grande humilité font de lui l’un des artistes les plus respectés de la scène nationale. Véritable bibliothèque vivante, le groupe Kaiamba aura toute sa place cette année au festival Angaredona » a-t-il conclu.
Joachin Michaël