Développement rizicole – SNDR III: Autosuffisance en riz en 2024 et exportation en 2027

«Madagascar atteindra l’autosuffisance en riz en 2024 et exportera en 2027». Telle est la vision fixée par le gouvernement en révisant pour la troisième fois sa Stratégie nationale de développement rizicole (SNDR III).

Madagascar a élaboré sa première Stra­tégie nationale de développement rizicole en 2008 et la deuxième en 2016. Et hier au Novotel Alarobia, les parties prenantes au développement de la filière riz (Minae, Tra­no­ben’ny Tantsaha Mpa­mokatra, organisations pay­sannes, collecteurs, trans­formateurs, société civile, secteur privé, Card, Banque mondiale, AFD, Jica) se sont donné rendez-vous pour valider la troisième version de la SNDR.
Actuellement, le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae) recense plus de 1,5 million d’hectares de surfaces rizicoles cultivables qui pourraient fournir plus d’un million de tonnes de riz supplémentaires à la production actuelle estimée à près de 4,6 millions de tonnes.
L’axe 1 de la SNDR vise ainsi à «augmenter durablement la productivité et la production de riz, pour satisfaire la demande locale et dégager un surplus pour l’exportation».
Le Plan émergence Ma­da­gascar (PEM) ambitionne d’aménager 100.000 ha de superficie rizicole. Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Harifidy Ramilison, a indiqué lors de cet atelier, avoir identifié «près de 200.000 ha aménageables et irrigables».
«Nous visons les exportations vers les pays voisins en 2027, suivant la résolution prise lors de la Conférence nationale pour l’autosuffisance alimentaire en juin de cette année. A terme, d’ici 2030, Madagascar devrait devenir le grenier à riz dans la sous-région océan Indien et un modèle de développement rizicole durable pour l’Afrique subsaharienne», a évoqué le ministre. Les efforts vont ainsi se concentrer sur «la promotion de l’industrialisation, la transformation, la commercialisation et la compétitivité de la filière riz», tel que notifié dans l’Axe 2 de la SNDR, tout en cherchant à «renforcer et valoriser la recherche-action et les capacités des acteurs (Axe 3)».
«Cette SNDR place en priorité les exploitations agricoles familiales généralement de petites tailles et de capacités techniques et financières encore limitées, sans oublier l’implication du secteur privé pour booster cette production rizicole», a ajouté Harifidy Ramilison.

Objectifs quantifiés
La stratégie consiste à fixer des objectifs quantifiés à l’horizon 2030. La période de 2022-2024 sera consacrée à l’accélération de la cadence pour atteindre l’autosuffisance alimentaire avec un objectif de production de 6 millions de tonnes de paddy en 2024.
La période de 2025-2027 correspond à la consolidation des acquis pour dégager un stock de sécurité et un surplus pour l’exportation, avec un objectif de production de 7,986 mil­lions de tonnes de paddy en 2027.
Pour la période de 2028-2030, ce sera la phase de croisière permettant au pays de devenir un grenier rizicole dans la sous-ré­gion, avec un objectif de production de 10,921 mil­lions de tonnes de paddy en 2030.

Arh.

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