Après la chute de son régime en 2009, Marc Ravalomanana n’a qu’une seule ambition : prendre sa revanche, revenir au pouvoir avec son parti Tim et y rester le plus longtemps possible. Et il a cru dur comme fer, qu’il suffisait de revenir d’exil et d’être candidat à la présidentielle de 2018, pour réussir son come-back sur le devant de la scène, après avoir été malmené par le régime Rajaonarimampianina, également en mal de crédibilité ayant mené à sa perte dans les urnes.
A l’époque, une nouvelle page de l’histoire de Madagascar, s’est écrite. Une nouvelle ère politique s’est dessinée dans laquelle Marc Ravalomanana espérait être la personnalité au premier plan car persuadé qu’il allait faire un retour triomphal au pouvoir. Mais, il avait tout faux. D’ailleurs, les résultats des urnes tombaient sous le sens. L’ancien président a échoué là ou les autres ont réussi : la reconquête du pouvoir.
15 ans après avoir subi un échec cuisant dans les urnes de la Présidentielle, malgré son âge à 75 ans, idéal pour prendre une retraite politique, Marc Ravalomanana n’arrive toujours pas à se faire à l’idée que peut-être le moment est venu pour lui de laisser la place aux jeunes et ranger les « armes » dans un combat politique inlassable où il est complètement dépassé par l’événement.
Et voilà que contre toute attente pour les uns et comme il fallait s’y attendre pour d’autres, l’ancien maire devenu un ancien président qui semble atteint par le virus du pouvoir, se remet en selle pour briguer la mairie d’Antananarivo. C’est clair que sa candidature est perçue comme un acte politique qui n’a rien à voir avec l’objectif de développer la Capitale. Nul besoin de rappeler que l’épouse de l’ancien président, Lalao Ravalomanana a déjà été aux commandes de la ville des Mille dans le temps. Et le bilan a été mitigé, pour ne pas dire médiocre à tous les niveaux. C’était juste de l’adversité politique au détriment du développement, mettant la Capitale entre l’enclume et le marteau.
A vrai dire, Marc Ravalomanana et son parti Tim, ambitionnent de réécrire l’histoire et reproduire le même scénario de 1999, le point de départ d’une ascension fulgurante. Mais ce temps-là est bien révolu.
JR.