15.664 cas potentiels enregistrés et 548 décès notifiés depuis le début de l’année en République démocratique de Congo (RDC). La variole du singe, désormais appelée mpox, inquiète l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déclaré récemment que cette maladie constitue à nouveau « une urgence de santé publique de portée internationale ». A Madagascar, les autorités sont sur le qui-vive et ont déjà pris les mesures de prévention nécessaires.
Face à la résurgence des cas de mpox en Afrique, notamment en RDC, l’Organisation mondiale de la santé a déclenché le 14 août son plus haut degré d’alerte au niveau international. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que cette épidémie est désormais considérée comme une Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), susceptible de se propager dans d’autres pays d’Afrique, voire d’autres continents.
D’après l’OMS, on constate une augmentation de 160 % des cas cette année par rapport à 2023, avec plus de 38.000 infections et 1.456 décès dans 16 pays africains depuis janvier 2022.
Renforcement des mesures sanitaires
A l’instar des autres pays d’Afrique, Madagascar a aussi pris les mesures de prévention qui s’imposent. Dans ce sens, le ministère de la Santé publique rassure qu’aucun cas de «variole du singe» n’est détecté à Madagascar jusqu’ici.
«On a déployé toutes les mesures sanitaires en guise de prévention, en donnant des directives claires aux directions régionales de la santé publique avant même que l’OMS ne lance la situation d’urgence ce 14 août. Ces directives évoluent selon l’ampleur de la situation», a fait savoir le secrétaire général du ministère de la Santé publique, le docteur Yasmine Lethicia Lydia.
De noter également que les DRSP ont reçu des recommandations de surveillance face à d’éventuelles épidémies qui peuvent toucher Madagascar, y compris la «variole du singe», au cours de leur réunion à Antsirabe la semaine passée.
«Des informations sur la variole du singe ont été déjà dispensées auprès des CSB», a souligné le secrétaire général du ministère de la Santé publique.
Parmi les mesures de prévention, le ministère préconise les gestes barrières comme le respect de la distanciation sociale, le port du masque de protection et le lavage fréquent des mains avec du savon ou du gel hydro-alcoolique. Ces dispositifs entrent également en vigueur dans les aéroports et ports. Et, les bagages subissent une désinfection systématique.
Sera R.