Plus d’un mois après la démission des ministres formant le premier gouvernement de Christian Ntsay pour ce second mandat du président Andry Rajoelina, le nouveau gouvernement tant attendu par plus d’un observateur de la vie politique du pays, verra enfin le jour.
D’après la communication de la Présidence de la République émise hier, la liste des “nouveaux” ministres sera dévoilée ce jour au palais d’Iavoloha. Bien que le chef de l’Etat ait déjà indiqué jeudi dernier que la mise en place du nouveau gouvernement se ferait à la fin de cette semaine, un changement de programme s’est donc opéré, coupant ainsi court à toutes les supputations émises par ci par là, notamment de la part des détracteurs du régime en place.
Evaluation
L’attente a été longue pour la formation de ce second gouvernement de Christian Ntsay. Ce qui n’était toutefois pas une surprise puisque, lors de la présentation par les députés du nom du Premier ministre, Andry Rajoelina a déjà fait savoir qu’il comptait prendre son temps. Une attente en tout cas, qui lui a permis ainsi qu’au chef du gouvernement, de bien peaufiner la liste des nouveaux membres du gouvernement, ces derniers étant censés être capables de relever les défis de ce second mandat. Ce serait d’ailleurs pour cette raison que les ministres sortants ont passé une dernière évaluation la semaine passée.
Une sorte de bilan donc, qui aurait eu pour objectif de revoir la performance des ministres du précédent gouvernement. Et il est fort probable que certains de ces ministres démissionnaires seront reconduits, notamment pour ceux ayant pu atteindre les objectifs fixés par le président de la République et le Premier ministre. D’autres par contre n’auront pas cette chance.
Huit nouveaux ministres
La seule chose dont on pourra en être sûr, c’est qu’au moins 8 nouvelles têtes intégreront le nouveau gouvernement, parmi lesquels, les remplaçants des 7 ministres qui ont été contraints de démissionner après leur candidature aux dernières élections législatives. Il s’agit respectivement du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du ministre de l’Education nationale, du ministre de la Jeunesse et des sports, du ministre de la Communication et de la culture, du ministre de la Population et de la solidarité, du ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, du ministre de l’Intérieur.
Parmi ces ministres candidats aux législatives, seule l’ancienne ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelles n’a pas été élue députée. Outre ces ministres devenus parlementaires, le ministre de l’Industrialisation et du commerce, Edgard Razafindravahy sera aussi concerné par ce remplacement, en étant désigné Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien. Il pourrait laisser sa place à une nouvelle tête pour mieux se consacrer à sa nouvelle fonction.
Tsilaviny Randriamanga