Projet Fiovana: 431.000 personnes du Sud-est accompagnées

L’activité de sécurité alimentaire de résilience « Fiovana » qui signifie « changement » en malgache cherche à parvenir à une amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des populations vulnérables dans les régions Sud-est de Madagascar. Ce projet, mis en place sur une période de cinq ans et qui s’achèvera au mois de septembre, a permis d’améliorer les conditions de vie de plus de 431.000 personnes réparties dans 60 communes.

Les régions du Sud-est, particulièrement l’Atsimo Atsinanana, Vatovavy, et Fitovinany, font face à des défis importants en matière de sécurité alimentaire et de résilience face aux catastrophes naturelles. Pour répondre à cette situation, le gouvernement des Etats-Unis, à travers l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), en partenariat avec l’Agence adventiste de développement et de secours (Adra), a lancé le projet Fiovana, doté d’un financement de 48 millions de dollars.
Ce projet a permis d’améliorer les conditions de vie de plus de 431.000 personnes réparties dans 60 communes des districts de Mananjary, Manakara, Farafangana, Vohipeno, Vondrozo, et Vangaindrano. Le projet Fiovana s’est articulé autour de plusieurs axes majeurs : promotion de la santé et de la nutrition, réhabilitation des infrastructures hydrauliques, soutien à l’agriculture, et gestion des risques et des catastrophes.
Grâce à Adra, 90 kilomètres de pistes rurales ont été réhabilités et un barrage irriguant 1.600 hectares de terres agricoles a été construit, comme le rapportent les résultats du projet, présentés officiellement hier au Novotel Antananarivo. « Ces infrastructures ont amélioré la résilience des communautés locales face aux changements climatiques. De plus, plus de 4.000 personnes ont été formées à la transformation alimentaire, notamment à la production de farine de manioc et de banane, contribuant ainsi à la diversification des sources de revenus ».
La malnutrition demeure
Un aspect clé du projet Fiovana a été l’autonomisation des femmes et l’amélioration de leur accès à la terre. A Vohipeno, en 2021, 135 chefs de clans royaux ont consenti à ce que leurs filles puissent hériter de terres, une décision ayant permis à 2.262 nouvelles héritières de voir le jour. Cette initiative vise à renforcer le rôle des femmes dans l’agriculture et à les intégrer pleinement dans les processus décisionnels au sein de leurs communautés.
Malgré les avancées, la malnutrition demeure un défi majeur, avec 42 % des enfants de moins de cinq ans touchés dans les régions Fitovinany et Vatovavy. Le projet Fiovana a mis l’accent sur l’amélioration de la santé et de la nutrition des enfants et des femmes enceintes ou allaitantes, tout en renforçant les activités agricoles et d’élevage pour augmenter les revenus des ménages et ainsi contribuer à la sécurité alimentaire.
Alors que le projet Fiovana s’achèvera d’ici un mois, il laisse en héritage des structures communautaires solides et une jeunesse renforcée.

Arh.

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