Après une victoire écrasante dans les urnes aux élections législatives pour l’Irmar, synonyme de majorité absolue au sein de l’Assemblée nationale, autant dire que le président Andry Rajoelina a pris son temps sans pression politique ni dans la précipitation, pour former le nouveau gouvernent. Presque un mois et demi après la reconduction de Christian Ntsay à Mahazoarivo, le 12 juillet, la nomination des membres du gouvernement s’est faite toujours attendre, qui a laissé place à toutes les spéculations et interprétations.
Alors qu’on va entamer la dernière semaine du mois d’août, combien de temps encore ? C’est en tout cas la question que s’est posée l’opinion publique, hâte de connaître le casting du gouvernement et la suite à donner aux différents projets de développement sous l’impulsion des nouveaux ministres. Au fond, elle s’attendait juste à un lifting et un remaniement partiel sans grande surprise, déjà véhiculé par l’opposition et les détracteurs du régime. Ce serait du pareil au même.
Et ce n’est qu’après la nomination du gouvernement que ce « retard » s’explique. Et les raisons sont toutefois bonnes et fondées. A part les ministres reconduits à leur poste respectif, ceux qui ont atteint les objectifs fixés durant l’évaluation des performances, le président de la République et le Premier ministre ont ratissé large pour former un gouvernement de technocrates pur jus, d’experts, de terrain à la hauteur des attentes de la population. Et par-dessus tout, c’est du jamais vu à Madagascar depuis la deuxième République, ce deuxième gouvernement de Christian Ntsay pour ce deuxième quinquennat de Andry Rajoelina, fait une large place aux femmes.
Sur les 27 ministères composant le gouvernement Ntsay,12 sont tenus par des femmes qui excellent dans leur domaine. Les femmes qu’il faut à la place qu’il faut, choisies parmi tant d’autres, pour donner du nouveau souffle au développement durable. Leurs CV en disent long sur leurs compétences. Ils en connaissent un rayon. Le meilleur casting.
JR