Temps fort danse rempile pour une 2e édition du 28 août au 14 septembre, à l’Institut français de Madagascar (IFM) avec une programmation riche et variée.
«Notre objectif est de promouvoir la danse en générale, de démontrer la diversité chorégraphique et offrir une plateforme aux passionnés de cet art », a expliqué Tsiry Rajaobelison de l’IFM, hier à Analakely.
Cette deuxième édition placée sous le signe de la diversité, invite le public à un voyage entre les différentes îles de l’océan Indien. Les danseurs de Mahajanga et d’Antsiranana seront sur le devant de la scène, tout comme les invités internationaux, à l’image de Dominique Marceau de La Réunion et les Frères Joseph de l’île Maurice. Et Kezia Jonah, danseuse malgache ayant séjourné au Sénégal, partagera également son expérience.
Et pour mettre en avant cette diversité chorégraphique, un collectif de danseurs issus de La Réunion, de Maurice et de Madagascar ont créé ensemble un projet dénommé « La peau » qui rend hommage à la culture des îles de l’océan Indien. Composé d’une douzaine de danseurs, il a bénéficié d’un mois de résidence au centre Kolo Disaraga et sera prêt à présenter cette création au grand public le 31 août à l’IFM.
« L’idée étant d’avoir un style commun, entre le séga mauricien, la danse traditionnelle française, la danse contemporaine malgache… », explique l’un des membres de la compagnie Disaraga.
Cet événement sera aussi une opportunité pour enrichir les expériences et partager les techniques entre les danseurs. « Au programme, il y aura de la danse contemporaine, de la danse urbaine, de la danse traditionnelle et même des danses issues d’autres pays comme la Corée grâce au concours Burn It Up K-Edition, réservés aux passionnés de la Kpop », informe Tsiry Rajaobelison.
Outre les spectacles, des ateliers et des masterclass animés par des professionnels reconnus, attendent aussi les inconditionnels de la danse.
Programme chargé
Au-delà de la performance technique, les spectacles présentés lors de cette édition abordent des thématiques d’actualité dans le domaine social. La pièce « Métier » de la compagnie Dihy Lavitra, ouvre le bal le 28 août, insistant sur la reconnaissance du statut de l’artiste et la nécessité de reconnaître la danse comme un métier à part entière.
Quant à Kezia Jonah, elle va présenter « Beloved oui ou non », c’est un solo de danse rendant un hommage bouleversant aux femmes victimes de violences. Et, la compagnie Jarim’s Company se produira avec « Diavolana », le 4 septembre. « Elle rallie à la fois la danse et le cinéma pour célébrer la solidarité », selon l’un des membres.
De son côté, le collectif Ndaty jouera « Inclusion », le 6 septembre. Puis, la compagnie Koloture avec « Kilemako » le 11 septembre, une œuvre qui vise à sensibiliser le public au handicap. Enfin, Temps fort danse sera clôturé en beauté par le spectacle « En attendant l’aube », une pièce produite par l’IFM, sous la direction artistique de Julie Arisoa et Adrien Roger Rakotozafy.
Holy Danielle